Stan Against Evil diffusée actuellement sur IFC, se centre sur Stan le shérif d’une petite ville qui va être forcé de prendre sa retraite et de laisser sa place à une nouvelle femme au poste, Evie. Tout aurait pu se dérouler simplement si la ville n’avait pas été le théâtre d’un massacre de sorcières par le shérif de l’époque et que l’une d’entre elles avait lancé une malédiction sur tous ceux qui le succéderaient. C’est ainsi que Stan et Evie vont devoir affronter toutes les sorcières brûlées au bûcher les unes après les autres.
Stan Against Evil aurait pu être une très bonne série si elle n’avait pas voulu copier la recette d’Ash vs Evil Dead.
C’est bien le soucis, on ne peut pas s’empêcher de faire la comparaison, la série étant ouvertement inspirée de la série de Sam Raimi. Mais Stan Against Evil est une très pâle copie qui ne lui arrive pas à la cheville.
Bruce Campbell est un acteur iconique, qui brille dans ce genre de rôle, celui d’un tueur fou, macho, qui aime se traîner dans le sang et les tripes. Ici nous avons John C. McGinley (Scrubs), qui est certes un bon acteur qui comporte un potentiel comique, mais qui n’est malheureusement pas à sa place. Il manque de carrure et de charisme. A ses côtés, dans le rôle d’Evie, nous avons Janet Varney (You’re The Worst) qui est complètement transparente. Elle n’apporte aucun caractère au récit, possède un jeu hyper plat, et ce n’est pas vraiment sa faute. Le scénario ne lui donne pas la place qu’elle mériterait. On attendrait d’elle d’avoir un personnage badass qui se découvrirait un talent caché pour le bottage de cul de sorcières mort vivantes, mais non, elle est cantonnée au rôle de la blonde qu’on doit sauver.
En comparaison aussi au génial Evil Dead, Stan manque de folie. Si la série tente de mettre aussi l’accent sur le gore (mais vraiment beaucoup moins que la série originale), on est assez déçu, la série manquant cruellement de budget visiblement. Mais quand je parle de folie, je ne parle pas forcément que de ce côté sanguinolent. Les situations ne sont pas surprenantes et ne sortent pas du cadre du film de série B classique. L’histoire suit un déroulement très logique et très prévisible.
Je rappelle que nous sommes dans une comédie. Certains passages font un peu sourire, utilisant quelques codes de l’humour anglais. Mais cela reste aussi très calme de ce côté là.
Bref, préférez regarder Ash Vs Evil Dead… mais pas en mangeant.
