Minority Report revient après le film de 2002 dans une série pour la Fox. Nous nous situons après les événements du film, en 2040, alors que les précogs sont relâchés dans la vie civile. Les précogs étaient 3 enfants, une fille et deux garçons jumeaux, qui ont le don d’avoir des visions de futurs meurtres.
Dans cet épisode, nous suivons Dash, un des jumeaux, maintenant adulte et qui a toujours des visions. Il les dessine alors dans un carnet. Il va vouloir empêcher un de ces meurtres tout seul, mais le pauvre bougre arrive trop tard. Lara Vega, enquêtrice, est chargée de l’enquête. Dash va la retrouver pour lui donner des informations anonymement pour retrouver le coupable. Mais, décidément, il n’est vraiment pas doué et Lara va le retrouver plus tard et ils vont tous les deux faire équipe pour élucider un autre futur meurtre.
J’ai trouvé très marrant que la ville futuriste sois conçue comme on voyait le futur jusque dans les années 90. La ville est colorée, propre, remplie de publicités, des technologies de pointe absolument partout et surtout de gadgets à la con (je vous laisse découvrir dans cet épisode l’abominable futur du selfie stick). Cela change des idées de villes post apocalyptiques dont on a l’habitude de nos jours. Mais c’est normal, c’est déjà le concept dans le film.
D’ailleurs quel est vraiment le lien avec le film ? Tout d’abord, l’introduction nous résume ce qu’on a loupé si on ne connait pas ses classiques. Il y a une éternité que je n’ai pas vu le film mais il me semble que quelques images y sont reprises (à confirmer). Et finalement, la série ne reprend que cette base. La suite n’a plus rien à voir, et c’est bien dommage.
La série est finalement très banale, comme un épisode d’un policier tout ce qu’il y a de plus lisse et de plus décevant. On suit une enquête comme on en voit des centaines ailleurs. De plus, tout y est trop simple. Allez me faire croire que la reconnaissance faciale marche nickel avec juste une esquisse ! On passe d’un indice à un personnage, d’un lieu à un soupir d’ennui. Parce que oui, on s’emmerde ferme.
Le public, et moi-même inclue, nous attendions à un show où la mythologie Minority Report allait être développée, et ce n’est pas du tout le cas. En plus on devine quel est personnage est coupable 20 minutes avant les héros. Du coup, pendant les 20 dernières minutes, on s’emmerde. Mais si ce n’était que ça… On n’en a rien à carer de l’enquête. Un épisode d’un policier normal nous introduirait d’abord les victimes, créant ainsi une identification au personnage et donnant la volonté de connaître le fin mot de l’histoire. Là non. La future victime est présentée en plein milieu de l’épisode, alors que l’enquête est déjà bien avancée. Aucun attachement envers le personnage. Aucune volonté de connaître son sort.
Passons aux personnages. Ils sont terriblement clichés : la flic devenue flic parce que son père l’était et qu’il a été tué ; l’ancien cobaye d’expérience qui est maintenant socially awkward et pète des crises en plein milieu du resto. Sérieusement, vous n’avez pas trouvé mieux ? En plus les acteurs sont mauvais. Ça n’arrange rien.
Il y a quand même deux/trois trucs rigolos comme les frites qui ne font pas grossir (invention du siècle). L’image est très belle aussi et quelques concepts du décors comme le métro sont vraiment sympas. Mais le problème est que le scénario est vide, les personnages n’ont pas été approfondis comme ils l’auraient mérité et le casting n’est pas terrible. La Fox a tout misé sur le fait que c’est une « adaptation » du film, pensant que cette simple idée allait faire venir du public. Mais non, le public mérite aussi de la qualité.
Le futur est entre vos mains : à vous de décider si vous allez donner une chance à ce navet !
Minority Report : le futur est entre vos mains