Mr. Robot : entrez dans le complot

télé pilotMr. Robot en est à son deuxième épisode, mais, pour cette critique, je me suis forcée à n’en regarder qu’un pour être objective. La série tourne autour d’Elliot, un jeune programmeur qui travaille dans une société de sécurité. Il est surtout un hackeur hors pair qui s’emmerde à son boulot, faute de challenge. C’est aussi un mec bien puisqu’il utilise ses talents pour coincer des gens louches (on verra un pédophile et un mec qui trompe sa femme dans ce premier épisode) et les dénoncer à la police ou les remettre simplement dans le droit chemin.

Elliot, petit génie socially awkward

 

À plusieurs reprises, le plus gros client de la société va se faire pirater, par des méthodes de plus en point plus pointues. Mais super Elliot est là et va tout réparer. Dans le code il va trouver un message adressé à lui. Finalement il va rencontrer un membre d’un groupuscule embauché afin de mettre en forme une attaque de masse pour effacer toutes les dettes de tout le monde.

Charabia de codeur dont je n’ai pas été initiée

Elliot est joué par Rami Malek, qui est un formidable acteur. Je vais commencer par le défaut de cette série, et à mon goût il n’y en a qu’un : le sempiternel cliché du nerd asocial. Elliot est un petit génie, mais socially awkward, comme disent les ricains. Il ne supporte pas les contacts physiques et a seulement deux amies : sa meilleure amie qui travaille avec lui, et sa dealeuse.

J’avoue que même ce trait de caractère cliché est bien manipulé, et rend le personnage attachant. T’as envie de le prendre dans tes bras et de lui dire « t’inquiète, ça va aller ».

Come to the dark side, we have arcade games

 

Passons au scénario. Pour l’instant, je le trouve chouette. L’intrigue est présentée simplement, et même si, comme moi, vous êtes une quiche en attaque DDOS, on se laisse emporter dans l’action. Autre twist très intéressant : nous sommes l’ami imaginaire d’Elliot. Quand il parle dans sa tête, il nous parle à nous, son ami (c’est clairement dit à un moment). Parce que le garçon a quelques soucis psychologiques. Du moins c’est ce que sa psy lui dit. Et c’est là le deuxième coup de génie : on ne sait pas s’il est un peu fou, où si quelque chose de plus grand approche. Bon, on s’en doute un peu, sinon la série va être très courte.

La photographie maintenant. On sent un gros travail sur l’image. On retrouve beaucoup de codes venant du cinéma (relatant du film de complot, de drama…). C’est très clair dans deux scènes : la première dans la grande roue, et la deuxième à la toute fin dont je vous mets l’image.

Si j’étais prof, j’utiliserais cette série pour faire des analyses d’images

Enfin le propos. Le sous texte (même s’il est pas vraiment si en-dessous que ça), c’est une critique acerbe de notre société de consommation et de communication. On en prend tous pour notre grade, en sachant parfaitement qu’il a raison. Mais il ne nous fait pas culpabiliser pour autant : ce n’est pas notre faute, c’est celle d’Evil Corp. Nous sommes juste le produit.

 

Les éléments s’enchaînent comme un rouage bien graissé, les personnages sont intéressant et touchants, c’est beau à regarder et joli à entendre… Je pense que cette série fera partie des meilleures de cet été. Je me trompe peut-être, j’espère juste que ça va pas finir en « en fait tout ça c’était dans sa tête blabla ».

elodierhum

Tortionnaire en chef. J'ai attaché les autres contributeurs du site dans ma cave. Pendant ce temps là, je me nourris de comics et de beaucoup, mais alors beaucoup (trop ?) de séries. Sinon je fais vachement bien les crêpes.

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