L’univers du Sérigraphe

Pourquoi je parle de séries

J’ai d’abord été passionnée de cinéma. Ce qui m’attirait, c’était la mécanique des récits, la manière dont on construit une histoire et comment on la met en images. En fac de cinéma, j’ai rencontré d’autres passionnés qui m’ont ouvert les portes d’un monde que je connaissais mal : celui des séries. Jusque-là, je les regardais en famille, sans avoir accès à la Trilogie du Samedi ni au câble pour suivre Les Sopranos. Mais là, j’ai découvert Boardwalk Empire, Community, et une foule de pépites. J’ai voulu rattraper tout ce que j’avais manqué — c’est impossible, bien sûr — et je suis tombée dans la marmite.

Le Sérigraphe est né en 2015, en pleine période de chômage et de dépression. Je parlais déjà beaucoup de séries sur les réseaux sociaux, mais je voulais aller plus loin : créer un espace à moi, pour partager l’actualité et donner mon avis. Ce qui devait être une simple page Facebook ou un Tumblr est devenu un site WordPress, poussé par la communauté.

À travers mon travail, je cherche à centraliser les actualités séries, avec un ton plus personnel que celui des sites de presse. Je ne suis pas journaliste, et je ne prétends pas l’être. Je veux juste échanger avec d’autres passionnés, ouvrir une fenêtre sur un monde parallèle, plus léger, plus stimulant. Les séries m’offrent une bouffée d’air frais, un abri face à l’actualité brutale. Et elles nourrissent ma passion pour l’écriture — celle que je n’arrive pas à canaliser dans un roman, mais que je retrouve dans chaque critique.

De la passion à la création

Le Sérigraphe est né en 2015, d’abord sur WordPress.com, puis très vite sur un vrai site — — parce qu’on voulait plus de liberté créative. La même année, Fred (@monsieurseries) m’a proposé de participer à un podcast autour des séries. Je ne savais même pas ce qu’était un podcast, alors j’ai dit oui. C’est ainsi qu’est né Monsieur Séries & Friends, devenu aujourd’hui Culture Club Sandwich. Dix ans plus tard, on est toujours là.

En 2016, j’ai lancé une chaîne YouTube pour vulgariser la télévision. L’image était mon point de départ. Mais entre les contraintes de temps et des soucis personnels, j’ai dû mettre le projet en pause. En 2018, j’ai relancé avec Le Récap des Actus Séries, une vidéo hebdo condensée de l’actualité. J’ai tenu plus d’un an, mais le rythme était trop lourd. Alors en 2019, je suis arrivée sur Twitch. Après quelques tâtonnements, j’ai relancé le Récap des actus séries sur Twitch, tous les dimanches à 20h — et ça continue encore aujourd’hui. Depuis cette année, le replay est disponible en podcast. Et en 2025, j’ai relancé la chaîne YouTube avec un angle plus sociétal, plus pédagogique. J’ai aussi ouvert un serveur Discord pour échanger plus directement avec la communauté.

J’ai appris beaucoup grâce à mes études en cinéma — écriture, cadrage, montage — mais je suis surtout autodidacte. Internet m’a permis d’apprendre seule, de tester, de me tromper, de recommencer. J’aime explorer différents formats, voir ce qui fonctionne, ce qui touche. Chaque sujet mérite son propre médium. Et aujourd’hui, il faut être un peu partout.

Je cumule les rôles : éditorialiste, animatrice, monteuse, community manager… Je ne suis pas experte en tout, mais je me débrouille par passion et par nécessité. Le Sérigraphe n’est pas mon métier à plein temps — mais c’est mon espace, ma voix, mon projet. Et je me souviens encore de la première fois où on m’a proposé une interview : j’ai eu l’impression, pour la première fois, que mon travail comptait.

Ma manière de parler des séries

Mon ton est pop, un peu drôle, souvent sarcastique — on ne se refait pas. Sur YouTube, il devient plus engagé : on pourrait facilement me qualifier de “gauchiasse féministe”, et je le prends comme un compliment. J’essaye d’être pédagogue et accessible, même quand les sujets sont complexes ou politiques. Je veux que tout le monde puisse comprendre, sans jamais se sentir exclu.

Sur et sur Twitch, je traite l’actualité pure et les critiques de séries. Sur YouTube, je creuse plus loin : industrie, représentation, société, politique… Je suis un hybride entre un média et une créatrice de contenu. Je n’ai de compte à rendre à personne, ce qui me donne une liberté de ton totale — et ça se sent.

Je ne sais pas choisir, alors je choisis peu. Je rajoute toutes les séries du planning sur mon Betaséries et j’essaye d’en voir au moins le premier épisode. Pour les critiques, je mélange les séries très attendues et les petites confidentielles dont personne ne parle. J’aime surtout écrire, mais j’aime aussi la proximité que permet Twitch. Chaque format a ses avantages — et je les explore tous, par passion et par curiosité.

Ce que je propose à ma communauté

Tous les jours — ou presque — je partage l’actualité des séries sur . En période chargée, ça peut monter à une dizaine d’articles par jour. Ces contenus sont relayés sur Threads, Bluesky et Instagram, où je publie aussi chaque semaine le planning des séries à venir et les nouveautés. Le dimanche à 20h, c’est le rendez-vous sur Twitch : Le Récap des Actus Séries. J’y fais le tour de l’actu, je donne mon avis sur les séries vues dans la semaine, et je partage le planning à venir. Le replay est disponible en podcast dès le lundi.

Sur YouTube, je publie quand une vidéo est prête — pas de calendrier fixe, mais un vrai souci de fond. J’y parle toujours de séries, mais avec un angle plus sociétal, plus pédagogique. Et tous les lundis à 20h30, je suis en direct dans Culture Club Sandwich sur Twitch, avec l’équipe, pour nos recommandations culturelles. Le podcast sort le lendemain.

Enfin, sur mon serveur Discord, je fais le relais de tout ça — et surtout, je parle avec la communauté. C’est là que les échanges prennent vie, que les avis se croisent, que les passions se partagent.

Une passion à partager

Ce que je veux, c’est partager une passion. J’espère que les gens apprennent des choses en découvrant mes contenus, qu’ils s’ouvrent à de nouvelles séries, à de nouveaux regards. Pour l’instant, le meilleur moyen de me soutenir, c’est de parler du Sérigraphe autour de soi, de partager mes contenus, et — si le cœur vous en dit — de venir sub sur Twitch. D’autres moyens de soutien arriveront bientôt.

Mon rêve, c’est que Le Sérigraphe devienne mon métier à plein temps. Mais au-delà de ça, je veux construire un média complet, indépendant, et une communauté engagée avec qui échanger. Quand je vois que mon travail touche les gens, je me sens fière. Ça me donne envie d’en faire plus. Même si la majorité reste silencieuse, chaque échange me fait du bien. Et chaque mot partagé me rappelle pourquoi je fais tout ça.