Into The Badlands suit Sunny, dans les Badlands, un territoire où le Baron fait la loi. Sunny est un des exécutants du Baron. Sur le bord de la route il va recueillir un jeune garçon et le prendre sous son aile. Il va l’introduire au Baron qui, ça tombe bien, est en train de recruter de nouveaux enfants pour constituer son armée. Mais le jeune garçon cache un secret, il vient d’une autre contrée et a développé des pouvoirs surhumains ; pouvoirs qu’il doit cacher s’il ne veut pas devenir le nouveau favori du Baron. Dans le même temps, Sunny en a un peu assez de son rôle de bourreau, dont il était pourtant assez fier au début de sa carrière. Il apprendra par la suite que sa copine est enceinte. Problème, il ne peut pas devenir père. Seule solution, la fuite. Mais ce n’est pas si simple quand un Baron puissant règne sur cette terre, et que, s’il vous retrouve, il vous fait assassiner sans ménagement.
Voilà en gros ce qu’il se passe dans ce premier épisode. Maintenant, place à l’avis de la spectatrice que je suis.
Si le scénario est assez simple et, finalement, peu original, on pardonne assez vite la faute puisque le genre « art martial/film de samouraï » est très peu développé dans nos contrés occidentales. Honnêtement, je n’arriverais même pas à vous citer une série récente de ce genre. Néanmoins, même si le thème est assez classique pour le genre (un combattant aspirant à retrouver sa liberté, fatigué de trancher des têtes), l’enjeu est assez présent pour nous garder comme spectateur. Mais ce n’est pas le seul point plaisant de cette série.
Le gros bon point ce sont les scènes de combat. Cela faisait une éternité que je n’avais pas vu des scènes de bastons aussi belles et aussi bien maîtrisées dans une série. C’est aussi beau qu’un ballet. Non seulement il y a un gros travail chorégraphique, mais le tout est filmé de façon très cinématographique en reprenant les codes du genre (le fameux plan sur le sang qui coule de la lame, grand classique). Cela peut vous faire penser que cette série est un gros cliché, un énorme clin d’œil aux films asiatiques. Bon, peut-être un peu. Mais franchement, c’est tellement badass, que j’en reprend du pop corn.
Au niveau des personnages, là oui, on va toucher au cliché. Même si Sunny est un personnage très attachant en même temps d’avoir un charisme et une prestance à l’écran, les autres personnages sont un peu réchauffés. Le Baron très méchant avec sa grosse barbe et sa grosse voix, en impitoyable et sanguinaire magnat ; sa femme qui joue la tireuse de ficelles dans l’ombre ; le fils rebelle qui veut voir le père tomber ; et le gamin prodige au cœur d’or. Oui, les personnages sortent d’un soap opéra.
En définitive, Into The Badlands se laisse quand même regarder. D’une part parce que ce genre est sous représenté à la télévision, et d’autre part parce que l’image et le style sont assez bien maîtrisé. Mais malheureusement, la série souffre de nombreux défaut : le scénario risque d’être assez pauvre sur la longueur, et elle utilise pas mal de clichés et d’astuces bien assez vues. Pour autant, je vais lui donner sa chance et regarder quelques épisodes supplémentaires (mais surtout parce que j’adore les scènes de bastonade).