Underground est une nouvelle petite merveille diffusée sur WGN America qui se situe au XIXè siècle. On y suit un groupe d’esclaves qui cherchent à s’enfuir de la plantation pour retrouver leur liberté.
Quelle claque dans la gueule cette série ! Okay c’est encore un drama super déprimant mais c’est vraiment un bon pilot.
Qu’est ce qui est bon dans cet épisode ? Et bien mes amis, tout est bon (dans le cochon) ! Commençons par le scénario. Certes le constat de base n’est pas original. Nous sommes au milieu d’une plantation où, bien évidemment, les esclaves sont maltraités et veulent fuir leur conditions. Ceux qui tentent leur chances sont rattrapés et torturés pour qu’ils ne recommencent plus. Mais l’un d’eux va trouver une carte qui pourrait leur garantir la liberté. Et comme l’union fait la force, il va devoir convaincre les autres de le suivre. Cela a l’air simple comme ça, mais c’est très difficile pour eux, de rassembler le courage pour fuir, sachant que s’ils sont pris ils seront battus, fouettés, et pire, les bourreaux pourraient s’en prendre à leurs enfants.
C’est toute cette psychologie qui est explorée dans cette série. On y voit aussi un couple, Elizabeth et John, dont ce dernier se bat pour le droit des noirs. Sa femme, voyant les conditions déplorables des esclaves dans la plantation, sera convaincue elle aussi qu’il faut les aider. Ils seront les agents infiltrés au pays des salauds. Cet aussi cette lutte, de l’autre côté de la clôture, qui va être mise en scène.
Il y a de l’action, du drama, beaucoup d’émotions, un cocktail savoureux mais qui laisse un goût amer au fond la bouche, qui fait beaucoup réfléchir en tout cas, et réfléchir, c’est toujours une bonne chose.
Les personnages sont très attachants. On a mal pour eux, on se réjouis pour eux parfois et surtout on est en colère pour eux. Les esclavagistes sont aussi très bien incarnés puisqu’on a tous envie de les frapper avec une pioche, surtout la femme de la maison, dont j’ai oublié le nom, qui incarne la bitch à perfection. On s’attend à tout moment à ce qu’elle lance un « qu’on lui coupe la tête ! ».
La photographie est aussi très belle, très sombre mais très soignée. Tout le décor est magnifique.
Et nous avons cette pointe de modernité grâce à la bande son qui n’hésite pas à nous passer du hip-hop. D’ailleurs la musique est très bien utilisée, mélangeant le diégétique et l’extra diégétique dans un même moment.
Je vous conseille très fortement d’aller regarder cette série. C’est un bijou pour les yeux et les oreilles.
Underground : la série qui prend aux tripes