Pure Genius est un drama médical où James Bell (Augustus Prew), un milliardaire qui a fait fortune dans la Silicon Valley, décide de mettre ses talents au service de la médecine en construisant une clinique hyper moderne où l’équipe tente de faire des avancées médicales majeures à l’aide de technologies très pointues. Il va recruter le Docteur Walter Wallace (Dermot Mulroney) qui vient tout juste de se faire virer de son ancien hôpital pour avoir utiliser une médecine expérimentale sur un enfant, ce qui a conduit à sa mort. Ensemble ils vont être le dernier espoir de nombreux patients.
Pour résumer l’effet que m’a donné ce pilot : à l’ouest rien de nouveau.
Il est très difficile de faire un drama médical original. Le format est assez cadré et ne permet pas trop de s’écarter de tout ce qui a été déjà fait. Mais Pure Genius ne tente même pas de repousser un peu les codes où de nous livrer des personnages un peu originaux.
Si Dermot Mulroney est un acteur que j’apprécie beaucoup, et qui, dans cette série, fait encore preuve de talent même s’il n’est pas doté d’un super rôle, en revanche, Augustus Prew est une vraie tête à claques. Pas l’acteur en lui-même, mais le personnage. Il incarne ce gosse pourri gâté qui, même s’il a bon fond, fait un peu comme ça l’arrange et on va laisser les autres gérer les conséquences. Loin d’être sympathique donc.
Mais là où la série m’a profondément emmerdée, c’est qu’elle nous sort du bullshit à tous les étages. En effet, il n’y a pas grand chose de crédible dans cette série. Même si je veux bien croire que les cas médicaux sont basés sur de vraies pathologies. De un : personne au monde n’est assez riche pour payer tout ce qui est présenté dans ce premier épisode. On dirait que l’argent tombe du ciel, que James le récupère pour tout de suite le balancer par la fenêtre. De plus, nous sommes visiblement dans un hôpital qui ne traite que 3 patients à la fois. Pas hyper rentable, les médecins doivent probablement faire des courses de chaises roulantes dans les couloirs. C’est une autre chose qui m’a un peu choqué : tout est trop aseptisé dans cette clinique. Du coup ça sonne vraiment faux. Vous voyez les pubs à la télé où vous avez un type qui est dans un hôpital et qui vous dit que 9 médecins sur 10 recommandent d’utiliser bullshiticus par voie orale ? Même décors, même ambiance.
Tout cela donne un ton très froid, très plat. L’épisode manque aussi cruellement d’humour pour contrebalancer les tonnes de dramas dégoulinants que nous balance à la tronche la série.
Bref, rendez-nous House.
[Pilot] Pure Genius : le génie est resté planqué dans sa lampe