When We Rise, série tant attendue car réalisée par Gus Vant Sant entre autres, retrace l’histoire des mouvements gay aux Etats-Unis à partir de 1969. La série est narré par Clive Jones, et on suivra le personnage dans sa jeunesse alors qu’il annonce son homosexualité à son père psychiatre, qui ne jure que par les électrochocs et la lobotomie. Clive fuit alors le foyer familial pour rejoindre San Francisco, où des révoltes éclatent et où plusieurs mouvements de lutte se mettent en place.
Nous avons aussi Ken Jones, engagé dans la Navy. Il ne peut pas assumer son homosexualité à cause de son métier et vit très mal la mort de son boyfriend à bord du sous marin où ils servaient. Il va se réfugier dans une boîte queer, où il va pouvoir s’épanouir pleinement sans jugement. Enfin nous avons Roma Guy, féministe, qui rejoint un nouveau mouvement où elle tente de convaincre ses paires que les hommes ne sont pas tous leurs ennemis.
Pourquoi j’appelle When We Rise, le This Is Us LGBTQ ? Parce que, outre la narration et le propos très intéressants (et j’y reviendrai plus tard), ce sont surtout les personnages qui font le sel de cette série. Ils sont tous très attachants, très bien écrits, et très bien incarnés. On sent que les scénaristes portent une vraie tendresse envers les personnages qu’ils ont créés. Au casting, on retrouve plein de monde connu, dont Carrie Preston, Whoopie Goldberg, Guy Pearce, Michael Kenneth William (qui n’apparaît pas encore dans le pilot), et plusieurs autres dont je vous laisse la surprise. Même les petits nouveaux, surtout dans le casting des jeunes personnages, est formidable.
Comme je le disais, la narration est aussi très intéressante. Pour relier les événements de l’intrigue avec l’histoire avec un grand H, la série utilise des images d’archives fortement bien choisies. On est finalement assez proche du documentaire dans la construction des épisodes et dans la manière de filmer. On sent bien la touche de Van Sant, rappelez-vous d’Elephant par exemple.
De plus, on apprend vraiment beaucoup de choses en regardant la série. Celle-ci est vraiment très proche de l’histoire, la vraie. D’ailleurs Dustin Lance Black, le créateur de la série, a fait beaucoup de recherches sur le sujet et a interrogé plusieurs personnes qui ont vécu les événements de près. D’ailleurs, si vous avez vu le pilot, vous n’avez pas pu louper le numéro de Life qui suit tous les personnages durant l’épisode. Ce numéro a vraiment existé. Et il est dans cet épisode car toutes les personnes que Black avait interviewé avaient été profondément marquées par ce numéro. La série puise vraiment dans des détails vrais, dans beaucoup de vies marquées par cette époque, et est surtout nourrie des témoignages touchants.
Evidemment, l’image est aussi très belle. Chaque détail compte, et bon point en plus, on ne tombe pas dans le cliché sépia des années 60/70.
En clair, courrez voir cette mini-série en 8 épisodes. A mon avis, on en redemandera quand ce sera fini.
Juste une précision, les personnages ne sont pas imaginés, ils existent vraiment ! Clive Jones, Ken Jones, Roma Guy sont de vraies personnes et c’est leurs histoires que nous narre When We rise… Pour le reste, je suis entièrement d’accord, c’est une très belle série, superbement interprétée et vraiment intelligente !