The Brave, dont le pilot a été diffusé lundi soir sur NBC, est un drama procédural militaire créé par Dean Georgaris (qui a bossé sur à peu près rien et ça se sent). La série suit une équipe de militaires qui vont sur le terrain sauver des ressortissants américains. Ils sont guidés par une équipe d’analystes basés aux Etats-Unis.
Dans ce premier épisode on voit une docteure de Médecins sans Frontières se faire enlever par un groupe terroriste. L’équipe va alors être missionnée afin de sauver la demoiselle en détresse. On fera alors la rencontre de Hannah Rivera (Sofia Pernas) dont c’est le premier jour en tant qu’analyste. Elle est accompagné de Noah (Tate Ellington) qui va viteuf lui montrer les ficelles du métier. Ils sont tous les deux sous les ordres de Patricia Campbell (Anne Heche), femme de poigne qui a perdu son fils militaire 10 jours auparavant en mission. Sur place, l’équipe est composée d’Adam (Mike Vogel), Ezekiel aka Preach (Demetrius Grosse) et Jasmine aka Jaz (Natacha Karam).
Faisons simple : cette série est une purge. Tout d’abord elle est bourrée d’incohérences. Cela commence au bout de 2 minutes (vraiment, j’ai regardé le timer), où notre médecin, qui, alors que son chauffeur s’est fait la malle et qu’un groupe terroriste s’apprête à l’attaquer, ne pense qu’à fermer les portière et attendre sagement son enlèvement confortablement assise sur la banquette arrière. Meuf, prend le volant et barre toi, t’as eu laaaaaaaargement le temps de réagir.
Et ça continue un peu plus tard où l’équipe d’analystes localise sa cible. Comment ? Probablement avec son téléphone portable (car elle était en ligne avec son mec au moment du drame). Téléphone qui est resté dans la voiture depuis laquelle elle s’est fait enlever. Téléphone qu’on a vu abandonné dans un superbe plan de coupe de 20 secondes.
Et c’est pas fini ! Alors que notre but est quand même de faire en sorte de récupérer Madame, l’équipe sort son plus gros atout pour faire croire aux kidnappeurs que leur cible a de la valeur : Photoshop. C’est pas une blague, ils sortent vraiment Photoshop pour faire un montage dégueulasse d’elle et sa famille devant la Maison Blanche. Retirez-leur Photoshop !
Pour ce qui est du reste, il n’y a rien de vraiment fascinant. Tout est cousu de fil blanc. Le casting, même s’il n’est pas foncièrement mauvais, se bat avec ce qu’il peut, l’écriture étant très faible. On manque d’informations sur les personnages pour s’intéresser à eux. Le fait que Patricia ait perdu son fils quelques jours plus tôt est balancé vite fait dans les 5 premières minutes de l’épisode.
La série peine à mettre une tension en place, la faute non seulement à l’écriture mais aussi à la mise en scène générale qui sonne creux.
Enfin, je terminerai ce lynchage en disant que cette série est aussi très loin d’une mise en scène réaliste. Les para qui vont regarder l’épisode vont sûrement soit se poiler devant tant d’amateurisme, soit être atterrés par l’image d’eux que la série renvoie.
Bref, passez votre chemin, il n’y a vraiment rien à voir.
