[Pilot] Est-ce que l’Abby’s fait le moine (trappiste) ?

Lors des UpFronts de 2018, le concept et la proposition de Abby’s cochait directement les cases de mon tableau secret de “LaSerieQuiAInteretAEtreBien”. Mike Schur (The Good Place, Parks And Recreation,…) à la production, Natalie Morales dans le rôle principal, Neil Flinn en régulier et surtout un bar avec une vibe à la Cheers. Sachant que Schur est un énorme fan de Cheers, tout ceci sentait particulièrement bon (le houblon).

Quand Abby a bu

Abby’s est une sitcom créée par Josh Malmuth (New Girl, tournée en extérieur et devant un public (les scènes de transitions où l’on voit l’ensemble du plateau de tournage font leur effet) qui nous raconte la vie d’un bar clandestin tenu par Abby une ancienne Marine de retour chez elle à San Diego après un long moment en Afghanistan.

Elle a bien tenté de se reconvertir en tant que serveuse, mais recevoir des ordres n’étaient pas vraiment de son goût.  Alors tout naturellement elle a fini par ouvrir un bar clandestin dans le jardin de sa maison (en location) ayant pour seule vraie règle de laisser les téléphones hors de ce lieu de rencontres et breuvages.

Bien entendu, qui dit bar, dit client, et les clients ici sont hauts en couleurs et clairement là pour nous faire part de leurs visions du monde, leurs bons mots et nous faire sourire, rire et parfois même réfléchir. Tout comme un certain Cheers mais actualisé. Ne cherchez pas autre chose, son but et sa force première est dans la discussion et l’échange autour d’un bon verre.

De plus, en parlant de Cheers, les points communs avec la célèbre sitcom (qui officiait aussi sur NBC) sont troublants. Abby est clairement le Sam de la série et l’arrivée de Bill, son propriétaire, nous offre un bel hommage au pilote dont elle s’inspire/rend hommage sans jamais faire office de parodie ou de pâle copie.  

En effet, ce dernier pourra faire penser à Diane à celles et ceux qui connaissent Cheers. Son arrivée au milieu d’un groupe déjà formé, la confrontation évidente avec malgré tout d’un côté la retenue et de l’autre une claire défiance.

Un véritable clin d’oeil en mode message d’amour par des créateurs fans ayant compris et digéré les forces d’un monument de la comédie américaine.

Verre vide je te plain, verre plein je te vide

Si les débuts sont timides on ne peut absolument pas reprocher au pilote de ne pas afficher la couleur dès les premières minutes. On est devant une sitcom chorale comme seule Superior Donuts ou encore les dernières saisons de Undateable nous l’avait proposé ces dernières années. Le genre de comédie qui ne pourra que s’affiner au fil des épisodes, une saveur déjà délicieuse et une atmosphère qui nous donne envie de revenir et reprendre notre place autour d’un bar peuplé de personnages au caractères excentrique, bizarre, mais terriblement attachants.

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