Somebody Somewhere est une comédie créée par Hannah Bos et Paul Thureen (High Maintenance), et diffusée depuis le 17 janvier sur HBO (et sur MyCanal en France). La première saison devrait comporter 7 épisodes.
Synopsis
Sam, la quarantaine, est revenue dans sa ville natale pour s’occuper de sa mère, après le décès de sa sœur. Elle va retomber sur une ancienne connaissance de jeunesse au travail, Joel, et ensemble ils vont remuer le passé. Tous les deux faisaient partie d’une chorale, et c’est peut-être l’occasion pour Sam de se remettre à chanter grâce à Joel, et de se rouvrir au monde.
Cast
Sam est incarnée par Bridget Everett (Unbelievable), tandis que Joel est joué par Jeff Hiller (Human Kind Of). On retrouve aussi Mary Catherine Garrison (Veep) dans le rôle de Tricia, la soeur de Sam ; Danny McCarthy (Prison Break) est Rick, le mari de Tricia ; Mike Hagerty (Mob City) est Ed, le père de Sam ; Jane Brody (Chicago Fire/Med) est Mary Jo, la mère de Sam.
Avis
Scénario
Somebody Somewhere fait partie de ses séries dont le concept peut tenir sur un post-it, et qui pourtant est bien plus profond qu’il n’y paraît. La série va explorer le thème du deuil et de la reconstruction. A travers les différents personnages, on va pouvoir aborder différentes manières de se remettre d’un drame, ou de ne pas s’en remettre du tout. Entre la mère qui sombre dans l’alcool, le père qui a réussi à surmonter ses difficultés, la sœur qui devient amère, et Sam sui s’est renfermée sur elle-même, chaque personnage ouvre un panel de réactions réalistes et justes.
Nous sommes certes dans une comédie mais qui touche très fort au drame. Le premier épisode est surtout très émouvant, même s’il y a des passages assez drôle qui permettent de faire redescendre la pression.
Le ton est naturaliste, sans fioriture, on assiste à des moments de vie très touchants.
Personnages
Le personnage de Sam est très attachant et émouvant. Bridget Everett est très juste dans son interprétation et nous fait ressentir toute une palette d’émotions dans ce premier épisode : de la tristesse, de la mélancolie, de l’amour, de la gêne… On ressent à travers elle la confusion de la situation, c’est parfois drôle, c’est parfois déroutant.
Le personnage de Joel est un rayon de soleil dans la série. Il est extrêmement attachant et drôle, permet de relâcher la pression après des séquences plutôt dures. Il est rempli d’énergie et de compassion, on veut tous d’un ami comme lui je pense.
Le premier épisode est très centré sur ces deux personnages et on voit très peu le reste de la famille. A la fin on rencontre de nouveaux énergumènes hauts en couleur. Ils sont juste introduits et on a très vite envie de les connaître d’avantage.
Technique
La série est réalisée par les frères Duplass que vous connaissez certainement. On retrouve leur patte dans l’esthétique de la série. Comme je le disais plus haut, la série est très naturaliste. On oppose certaines séquences froides lorsque Sam est mal dans sa peau, à des séquences visuellement très chaudes comme à la fin de l’épisode où Sam sort enfin faire la fête. La réalisation est toujours en accord avec le sentiment général de l’histoire.
On se retrouve avec une réalisation très juste, sobre mais intelligente.
Alors ?
Alors je n’ai pas vu le temps passer devant ce premier épisode. Sam est un personnage très attachant qui nous prend par les sentiments. On a très envie de la voir évoluer et de nouveau connaître le bonheur. Nous sommes à la fin introduits à des nouveaux personnages dont on veut tout connaître. C’est un très bon premier épisode.
[Pilot] Somebody Somewhere : don’t give up