Fiche technique
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Titre : Chad Powers
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Plateforme : Hulu (US), Disney+ (France)
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Genre : Comédie, sports, satire
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Créateur : Michael Waldron (Loki, Rick and Morty)
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Avec : Glen Powell, Steve Zahn, Andrew Bachelor, Lil Rel Howery
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Durée du pilot : 47 minutes
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Date de sortie : 30 septembre 2025 (US)
De quoi ça parle ?
Chad Powers raconte l’histoire de Russ Holliday, un ancien quarterback universitaire raté qui, pour s’offrir une deuxième chance, se grime en Chad Powers, un “nouveau” joueur de football au look improbable. Faux nez, perruque douteuse et accent à couper au couteau : Russ infiltre ainsi une équipe universitaire avec pour objectif de redevenir une star, sans que personne ne reconnaisse son vrai visage.
Bref, c’est Madame Doubtfire qui aurait regardé trop de Super Bowl.
Ce n’est pas du Ted Lasso, et c’est tant mieux
On aurait pu croire que Chad Powers voulait surfer sur le succès feel good de Ted Lasso. Une comédie sportive, un outsider, un coach un peu paumé… les cases semblent cochées. Mais arrêtons tout de suite : ça n’a RIEN à voir. Là où Ted Lasso visait l’optimisme et la bienveillance, Chad Powers préfère le malaise et l’humour cringe. Et personnellement, je ne suis pas toujours sensible à ce type de blagues.
Cela dit, reconnaissons-le : si on accepte le côté “cringe comedy”, l’épisode fonctionne et ne se prend jamais au sérieux. La série est charismatique, drôle, à la fois inconfortable et touchante. On est clairement plus du côté de l’anti-héros grotesque que du coach au grand cœur.
Glen Powell, caméléon sous prothèses
Difficile de parler de ce premier épisode sans s’arrêter sur Glen Powell. L’acteur de Top Gun: Maverick se cache sous des kilos de maquillage, une perruque et un faux nez pour donner vie à Chad. Et il faut le reconnaître : il y met tout son cœur. Malgré le ridicule assumé, Powell arrive à incarner à la fois Russ et Chad avec une vraie nuance.
Est-ce que c’est toujours drôle ? Non. Est-ce que c’est fascinant à regarder ? Oui. Et c’est déjà beaucoup.
Des personnages secondaires prometteurs
Bonne surprise de ce premier épisode : les personnages autour de Chad. Coach Hudson, Ricky, ou même Gerry (le quarterback remplaçant) sont esquissés avec un vrai potentiel. On sent que la série veut les développer, et même si dans ce premier épisode ils restent encore un peu en retrait, ils apportent une respiration bienvenue face au “show Chad Powers”.
Un rythme qui tient la route
Sur ce point, je dois avouer : on ne s’ennuie pas. L’épisode est bien construit, les scènes s’enchaînent vite, et même quand l’humour tombe un peu à plat (ces blagues de prothèses qui reviennent toutes les deux minutes, vraiment ?), le récit garde assez d’énergie pour nous garder devant. Chad Powers est fun, tout simplement. Pas révolutionnaire, mais divertissant.
Mon ressenti après le pilot
En résumé ? Chad Powers n’est pas le feel good show qu’on pouvait attendre en voyant “série de sport + comédie” sur Hulu. C’est une farce volontairement maladroite, parfois hilarante, parfois gênante, qui ne plaira clairement pas à tout le monde. Moi, je reste mitigée : l’humour cringe m’a souvent laissée de marbre, mais j’ai apprécié le rythme, les personnages secondaires bien écrits et surtout la performance totalement habitée de Glen Powell.
Et si vous aimez les comédies inconfortables, ce premier épisode pourrait bien vous séduire.
Verdict : à suivre ou pas ?
Je ne sais pas encore si j’ai envie de binge-watcher la saison. Mais pour un premier épisode, Chad Powers coche déjà une case importante : il a une identité claire. Pas de copie de Ted Lasso, pas de faux feel good. Ici, c’est du malaise, de l’exagération et une vraie galerie de personnages qui pourraient se révéler.
Bref, un pilot qui ne met pas tout le monde d’accord — mais qui ne laisse pas indifférent.