Fiche technique
Titre : Boots
Créé par : Damon Wayans Jr.
Plateforme : Netflix
Genre : Dramedy militaire queer (oui, tout ça à la fois)
Avec : Miles Heizer, Vera Farmiga, Max Parker, et un paquet de bottes bien cirées
Durée de l’épisode pilote : 47 minutes
Date de sortie : 9 octobre 2025
De quoi ça parle ?
Boots, c’est un peu comme si Full Metal Jacket avait fait un câlin à Heartstopper.
Le premier épisode nous propulse dans le quotidien de Drew, un jeune Marine (incarné par Miles Heizer, toujours parfait dans le rôle du garçon un peu paumé mais profondément attachant), qui essaie de trouver sa place dans un environnement où la virilité toxique transpire plus fort que les entraînements physiques.
Entre ses camarades de chambrée, ses doutes existentiels, et une famille qu’on devine complexe, ce pilote pose les bases d’une série qui mélange humour, tendresse et introspection.
Des personnages qu’on a envie de prendre dans nos bras
Dès les premières minutes, Boots fait un truc que beaucoup de séries militaires ratent : rendre ses personnages attachants sans les transformer en clichés ambulants.
Pas de héros viril qui hurle sur tout ce qui bouge, pas de rivalité forcée : ici, on sent une vraie fraternité, une camaraderie sincère, presque douce, entre des jeunes types un peu perdus dans leur uniforme.
Et ça fonctionne. Parce que derrière les dialogues drôles et les situations absurdes, il y a une tendresse palpable. On sent que le cœur de la série est à la bonne place.
Miles Heizer, la recrue du cœur
Soyons honnêtes : sans Miles Heizer, ce pilote ne marcherait probablement pas aussi bien.
Déjà qu’on l’aimait dans 13 Reasons Why ou Love, Victor, ici il incarne Drew avec une justesse déconcertante, capable de passer d’un fou rire nerveux à une vulnérabilité désarmante en trois répliques.
Il humanise ce cadre militaire qui aurait pu n’être qu’un décor rigide.
Même les seconds rôles, notamment Max Parker, impeccable en frère d’armes pas si bourru qu’il en a l’air, participent à cette impression de famille recomposée au pas cadencé.
Un ton entre rire et gravité
Le ton de Boots est sans doute ce qui m’a le plus plu dans ce premier épisode.
On rit, oui, souvent grâce à des dialogues bien écrits et une autodérision bienvenue, mais on rit avec les personnages, jamais d’eux.
Cette dramedy sait jouer des contrastes : un plan de drill quasi caricatural peut être suivi d’un moment de confession tout doux, sans que ça sonne faux.
Cette légèreté, combinée à un fond émotionnel bien dosé, donne envie de s’attacher, de s’investir.
Des promesses familiales à explorer
Le premier épisode sème juste ce qu’il faut de mystère sur la famille de Drew.
Quelques allusions, des regards lourds de sens, une mère absente (Vera Farmiga n’apparaît que brièvement mais laisse déjà une empreinte), et hop : me voilà déjà en train de construire mille théories sur les épisodes suivants.
On sent que la série veut aborder la construction de soi entre héritage et émancipation, et si ce thème est classique, il est traité ici avec une délicatesse qui donne envie d’en voir plus.
Un univers crédible (et pas que pour faire joli)
Fun fact : les acteurs ont suivi un vrai entraînement militaire avant le tournage, et la production s’est entourée de conseillers pour rendre le décor crédible — un détail qui fait toute la différence.
Résultat : on y croit. L’univers des Marines, souvent caricatural à l’écran, paraît ici tangible sans être étouffant. C’est un cadre, pas une prison.
Verdict du pilote
Ce premier épisode de Boots ne révolutionne peut-être pas le genre, mais il réussit un pari rare : être sincère sans être mièvre, drôle sans être cynique, et surtout, plein de promesses.
Les personnages sont là, la fraternité est réelle, et le monde autour d’eux semble assez vaste pour qu’on ait envie d’y marcher encore quelques kilomètres.
Bref : Boots, c’est le genre de série qui avance tranquillement, pas après pas… mais dans la bonne direction.
Note du Serigraphe : 4 / 5
Pour un premier pas, c’est déjà bien chaussé.

