Le week-end dernier a eu lieu la quatrième édition du Comic Con Paris et bien évidemment, Le Serigraphe s’y est rendu et a laissé sa petite trace, c’est le minimum :
Le maximum, c’est qu’on m’a confié la mission de vous faire le compte rendu de cette édition comme si vous y étiez.
Commençons directement par évacuer les quelques points négatifs de cette édition, pour ensuite se concentrer sur tout le positif. Même s’il y a eu de belles améliorations tout au long du week-end, il est difficile de ne pas évoquer quelques problèmes de gestion du public, encore extrêmement nombreux cette année. Le vendredi, c’était la galère pour assister aux panels avec les acteurs, parce que la Grande Salle ne servait qu’aux projections et que les acteurs étaient exclus dans de plus petites salles (déjà, elles ne s’appellent pas Grande Salle, tout est dit). Le samedi, c’était la galère pour se déplacer dans les allées, parce qu’il y avait beaucoup trop de monde : c’est dommage, ça empêche de profiter pleinement des stands et animations. Le dimanche, plus de problème du tout, cette fois, tout était géré à merveille, même les files à rallonge, inévitable dans ce genre d’événements. Après quatre éditions, c’est un peu dommage de devoir attendre 48h pour sentir que tout est sous contrôle… même si ce genre de débordements signifie aussi que le salon est victime de son succès, et ça, ça fait plaisir !
Un autre point négatif, bien indépendant de l’organisation de base du Comic Con, a été la météo : avec une vague de froid qui s’est emparée de Paris dès le samedi, les festivaliers ont eu à subir une température bien basse à l’intérieur du Comic Con, température qui a été un grand sujet de conversation du dimanche, autant dans les files d’attente que lors des panels (Dean Cain y est revenu deux ou trois fois sur son « très tôt, un dimanche matin glacial »). Je voue une admiration pour certains cosplayeurs à moitié dénudés au beau milieu des courants d’air de La Villette, aux multiples portes ouvertes. Les projections nocturnes et le dimanche se sont déroulés dans un froid vif – mais certaines salles étaient en revanche suffisamment bien isolées pour être surchauffées. Pour les prochaines années là-bas, notez bien qu’on peut passer du froid au chaud, du chaud au froid, et ça se prévoit dans l’organisation d’une bonne journée de festival.
Pour le reste, il n’y a que du positif à dire de cette année : les stands étaient tous très cool, avec de jolis renouvellements pour certains. J’ai apprécié la box Syfy, qui a pris le parti de donner des goodies à tout le monde en offrant une franche partie de rigolade, ou le stand Canal, qui proposait des totebags personnalisés vraiment chouettes, moyennant une attente assez longue, toutefois. En artist alley, on retrouvait de jolis noms de l’univers comics, des dédicaces et des dessins assez abordables et des artistes tous ouverts à la discussion, ce qui est un vrai plus.
On trouvait dans les allées tout un tas de comics, avec aussi quelques trouvailles à faire en ce qui concerne des titres en VO. Il y a de ce côté-là une amélioration certaine par rapport aux années précédentes. Quelques stands sortaient également du lot pour leur originalité, avec une expérience de lecture augmentée proposant une partie de jeu de rôle ou un stand vendant des bijoux hors de prix (mais franchement chouette).
Les stands de nourriture restent majoritairement exclus en extérieur et ne sont pour moi pas un bon plan (attente inévitable), mais ils ont le mérite d’exister. Le numérique est chaque année plus présent, avec pas mal de possibilités de repartir avec des mails contenant des photos souvenirs et une deuxième box, à karaoké cette fois-ci. Il y a donc de quoi faire pour déjà occuper toute une journée rien qu’avec les allées et les stands… surtout qu’il y a toujours autant de personnes déguisées (les fameux cosplayeurs) qui se baladent et permettent des photos souvenirs originales !
Du côté des acteurs présents cette année, on a senti un vent de nostalgie souffler avec les présences de Shannen Doherty (Beverly Hills, Charmed), Dean Cain (Loïs & Clark, Supergirl) ou encore Summer Glau (Firefly… et plein d’autres séries, mais surtout Firefly). Les années 90 et le début des années 2000 étaient donc à l’honneur, ce qui n’empêchait pas American Gods de débarquer aussi sur le salon, avec Jenna Coleman de Doctor Who. Le programme était assez compact, avec beaucoup de panels et d’activités se superposant (notamment les photos/dédicaces) ; ce qui est malheureusement inévitable. Il faut savoir faire des choix dans ce genre d’événements, mais tous les panels auxquels j’ai assisté étaient intéressants, avec aussi des hôtes au top. Chacun a son propre style et met l’ambiance à sa manière – et en parlant d’ambiance, je regrette de ne pas avoir pu profiter plus de DJ Elliot en Grande Salle, parce qu’il sait faire son boulot et trouve toujours les musiques pour réchauffer l’ambiance (qui en avait donc besoin le dimanche).
En définitive, il y avait de belles activités et découvertes à faire lors de ce week-end (coup de cœur sur les projections, notamment en soirées), mais il fallait s’armer de patience et d’une bonne écharpe pour savourer pleinement cette édition. Elle aura définitivement plu à tous les geeks présents, surtout pour ceux qui auront réussi à se faire le plein de goodies.
Comic Con Paris 2018 : les années 90 et 2000 à l’honneur !