Les Beaux Malaises – Retour sur la projection avec Frank Dubosc

Les Beaux Malaises , mardi 4 Octobre sur M6.

Franck Dubosc délaisse le grand écran le temps d’un prime sur M6 avec Les Beaux Malaises, une série adaptée d’un format québécois de Martin Matte.

Le pitch est simple : la série raconte la vraie/fausse vie de Franck Dubosc. On découvre ses problèmes de couple, d’enfants, de travail, de famille… Bref tout ce qui fait la vie de tout un chacun sauf que ça se corse quand on est une célébrité et reconnu partout où l’on passe.

Ce que l’on voit à l’écran n’est évidemment pas tiré de la vraie vie de Franck Dubosc (les situations ont d’ailleurs été entièrement tirées de la version québécoise) mais l’acteur nous a confié que ça se rapproche souvent de ce qu’il peut vivre en tant que célébrité.

En allant à la projection, j’avais très peur que Les Beaux Malaises ne se transforment en Gros Malaises mais à la fin des deux épisodes projetés, je dois avouer que j’ai pris pas mal de plaisir à regarder la série. Tout d’abord le ton, plus cynique et plus acerbe, change de ce que l’on peut voir en France en terme de comédie. Le réalisateur, Eric Lavaine (Incognito, Barbecue,…) voulait faire un programme à la Louis C.K., en décrivant des situations qui n’appellent pas forcément une résolution, une succession de tranches de vie embarrassantes et potentiellement comiques. La comparaison est très présomptueuse et Les Beaux Malaises n’arrivent évidemment pas à la hauteur du maitre américain mais la volonté a le mérite d’être là et le réalisateur ne s’en sort pas si mal.

Il faut dire qu’il dirige une Rolls Royce en la personne de Franck Dubosc, qui arrive à sortir de ces mimiques de théâtre et de Camping pour nous offrir un repertoire plus nuancé. Il tient la série sur ses épaules et franchement il est bon. Fini les oeillades charmeuses et les intonations forcées, on découvre un Franck Dubosc qui se rapproche, selon ses propres dires, de celui qu’il est dans la vie. Son phrasé est plus naturel, moins cabotin, et surtout il prouve qu’il peut amener une touche d’émotion à son jeu, notamment au cours d’une scène très touchante où il rend visite à un fan en phase terminale.

Les comédiens qui l’entourent, avec en tête Anne Marivin, sont tous plutôt bons (ce qui assez rare dans les comédies françaises où les seconds rôles ne sont pas toujours à la hauteur) et les situations, mêmes si elles sont inégales, sont souvent drôles. On peut peut-être cependant reprocher que les auteurs ne soient pas allés plus loin dans la causticité et soient restés trop souvent dans des situations classiques (la thérapie de couple, les courses en supermarché…). Par moment, on se dit qu’ils auraient pu mettre le curseur un peu plus haut.

Si les amateurs de l’originale québécoise de Martin Matte ne trouveront rien de surprenant (il s’agit d’un copié-collé), ceux qui n’ont pas eu l’occasion de la voir vont prendre du plaisir à découvrir cette série. Elle n’est pas extraordinaire, on peut regretter que ce ne soit pas un format original français, ou que les auteurs n’aient pas cherché à plus adapter le concept, mais je me dis que Les Beaux Malaises est un divertissement sympathique et nuancé, à la fois touchant et drôle, et que ça peut ouvrir une voie à la télévision française. Si le succès est au rendez-vous, on pourrait pourquoi pas voir naître une autre forme d’écriture comique en France. Rien que pour cela, je vous conseille de jeter un oeil à la série.

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