[Full disclosure : le livre nous a été envoyé directement par l’éditeur, via le délicieux World of Twinsen.]
Aujourd’hui on va faire sérieux. Si si je vous jure ! On va parler d’un livre, et même plus que ça, un livre de PHILOSOPHIE ! Non ne partez pas ! La philo, comme la science d’ailleurs, c’est beaucoup plus fun lorsque c’est pas au lycée, et que c’est lié à un truc pop.
Donc nous allons parler de Game of Thrones : une métaphysique des meurtres, un livre écrit par Marianne Chaillan, publié chez Le Passeur, qui est parut le 25 janvier. Donc keskecé ? Le livre aborde la philosophie par le biais de la série. A travers les intrigues, et les péripéties de la série, la livre nous ouvre aux grands philosophes. Si l’idée peut paraître incongrue aux béotiens qui ne voient que le cul et la violence, Marianne Chaillan nous dévoile une série beaucoup plus subtile que la pop culture et les médias veulent bien nous laisser paraître (voir même que HBO veut bien nous faire croire).
Pour l’instant j’ai fini la première partie (se concentrant sur la morale dans la série, via Kant et Bentham). La lecture est simple. C’est un ouvrage de vulgarisation après tout. Et l’auteure nous propose de classer les différents personnages, et leur actions dans deux maisons : celle de Kant, et celle de Bentham. Mais là où ça devient amusant c’est que le livre nous offre également des expériences de pensées, qui, tel un livre dont vous êtes le héros, nous place face à dilemme moral, dont la réponse que nous donnons nous place nous même dans une des écoles de l’éthique morale (cette phrase est beaucoup trop compliqué).
Personnellement j’appréhendais grandement la lecture du livre. J’ai beau avoir fais L (superbe idée, youhou), la philo m’a toujours gonflé, et même fait un peu peur. Et bien il s’avère que c’est comme les maths, la physique et la science : la philo peut être amusante et captivante, pour peu qu’elle soit mêlée avec quelque chose de familier, ou de léger (il n’y a qu’à voir le succès de e-penser, ou du Coup de Phil, pour se rendre compte que non, tout ça n’est pas forcément austère et abscons).
Évidemment le bouquin ne se veut pas un précis de philosophie, juste une ouverture via quelque chose de familier. Et ce n’est pas non plus une encyclopédie sur Game of Thrones (il y a quelques erreurs que seuls les fans les plus hardcore noterons, mais est-ce important ?). Et c’est justement pour ça qu’il offre une lecture aussi agréable.
Alors si vous êtes doctorant de philosophie, cet ouvrage n’est pas pour vous. Je suppose que, comme un scientifique regardant Bruce, plus d’une fois vous vous taperez le front de manière violente. Par contre si vous êtes un lycéen terrifié par le bac de Philo, ou juste quelqu’un de curieux, mais que la lecture des grands philosophes fatigue d’avance, ce livre peut être un premier pas dans le monde étrange de ces gens qui réfléchissent sur des concepts évidents. Et en plus, cerise sur le gâteau, ça fait un super résumé des saisons précédentes avant le début de la saison 6 (alors que ce soit clair d’ailleurs, c’est full spoiler de toutes les saisons, et donc des bouquins).
Game of Thrones, une métaphysique des meurtres, de Marianne Chaillan
[Livre] Game of Thrones : une métaphysique des meurtres