Une étude réalisée par Ernst & Young à la demande de the National Association of Theater Owners a révélé que Netflix et les autres sites de streaming diffusant des longs métrages avaient un impact minime sur les cinémas.
L’étude révèle que plus un consommateur regarde de films en streaming, plus il est susceptible de payer un billet dans une salle de cinéma et vice versa. De toutes les origines et tous les âges confondus, le nombre moyen d’heures de stream visionné par jour est plus haut pour les personnes allant au moins neuf fois au cinéma par an, que pour les personnes qui ne s’y rendaient que deux fois. De plus, les répondants qui n’ont visité les cinémas qu’une ou deux fois au cours de l’année écoulée ont regardé en moyenne sept heures de stream par semaine, contre 11 heures pour ceux qui se sont rendu neuf fois au cinéma.
Et parmi ceux qui ne sont pas allés au cinéma au cours des 12 derniers mois, près de la moitié (49%) n’ont pas regardé de stream du tout.
NATO, une organisation de lobbying pour les diffuseurs, va à l’encontre du principe énoncé aujourd’hui par le New York Times dans un article intitulé « Netflix’s Movie Blitz Takes Aim at the Heart of Hollywood ». Doté d’un budget de contenu plusieurs fois supérieur à celui de ses concurrents, Netflix réalise jusqu’à 90 films originaux par an, en comptant les films animés et les documentaires. Certains ont des budgets allant jusqu’à 200 millions de dollars, auxquels s’ajoute un soutien marketing considérable, mais les principaux circuits de cinéma sont méfiants à l’idée de réserver des films comme Roma ou The Ballad of Buster Scruggs dans les salles de cinéma.
L’étude a été menée auprès de 2 500 personnes interrogées, dont 80% ont vu au moins un film dans les salles de cinéma au cours des 12 derniers mois. Les données primaires recueillies dans le sondage étaient la fréquentation des salles de cinéma ces 12 derniers mois, la consommation de service de streaming sur les 12 derniers mois et les caractéristiques démographiques des répondants.
Les adolescents étaient le groupe d’âge le plus avide, sans surprise. Les spectateurs âgés de 13 à 17 ans se sont tournés vers sept films et ont regardé neuf heures de contenu en streaming, un record parmi toutes les démographies.
L’impact de Netflix sur le cinéma est négligeable, selon une étude commandée par les cinémas