Cette vanne en titre est très foireuse et ne peut être comprise que si vous avez regardé le pilot. American Gothic a débuté la semaine passée sur CBS. On y suit une famille bourgeoise qui se réunit dans la maison familiale pour préparer une future interview. Un tunnel va s’effondrer en ville révélant l’arme du crime d’un serial killer jamais attrapé. Juste après le patriarche va faire une crise cardiaque. Les enfants vont trouver à la cave un carton qui laisse penser que ce dernier est le fameux tueur. Mais il n’est pas le seul à avoir des cadavres dans le placard.
A mon avis, rien qu’à la lecture de ce résumé, vous vous êtes dit « c’est quoi ce bordel ? ». Et vous avez bien raison.
Je dois avouer que dans un premier temps, j’ai aimé l’ambiance qui se dégageait de ce pilot. L’épisode a une jolie esthétique, une jolie lumière, c’est vraiment très beau. Le début de l’histoire est assez plaisant : un meurtrier qui va engager un espèce de Cluedo familial, cela m’avait assez intrigué. Mais ce sentiment n’a malheureusement pas duré.
Deux problèmes majeurs m’ont vraiment dérangés pendant le visionnage d’American Gothic. Tout d’abord, le scénario est assez alambiqué. Si l’histoire de base (une enquête sur un serial killer relancée grâce à l’apparition d’une preuve) est très intéressante, la manière dont les éléments se mettent en place est très hasardeuse. Beaucoup trop de coïncidences peu probables et tirées par les cheveux entrent en ligne de compte pour mener à bien l’exposition. Du coup, le fait que chaque péripétie soit peu croyable nous sort de notre état de spectateur attentif. De plus certains « indices » qui doivent amener le reste de l’histoire sont vraiment trop appuyés et insistants. Je pense à la scène où la voisine cherche son chat. Non seulement la scène est répétée inutilement, mais en plus elle ne mène pas à grand chose.
La deuxième chose qui m’a vraiment dérangé, c’est qu’en regardant le pilot, on ne sait pas sur quel pied danser. On a l’impression que chaque séquence est tirée d’un genre différent, qu’on les a collé bout à bout et que le résultat est un gloubi boulga. Certes, le drama l’emporte, mais parfois nous avons un brin de polar, un peu d’humour assez dérangeant car mal fait, un peu de soap familial, du cluedo…
Il faut quand même avouer que le casting est assez bon. On y retrouve d’ailleurs Justin Chatwin qui était dans Shameless avant. Mais le pauvre, ils ne l’ont pas arrangé niveau look, surtout la coupe de cheveux.
Je ne continuerai pas à regarder American Gothic. Le côté trop irréaliste des événements qui se succèdent me dérange trop pour que j’accroche vraiment à l’histoire.
American Gothic : sans queue ni tête de chat