Greenleaf, diffusé depuis cette semaine sur OWN, la chaîne d’Oprah Winfrey, est une série très communautariste. On y suit la famille Greenleaf, prêtres de père en fils/fille. Notre personnage principal s’appelle Grace (incarnée par Merle Dandridge). Elle va venir passer quelques jours dans l’immense maison familiale avec sa fille, à l’occasion des funérailles d’une membre de la famille. Mais Grace est le mouton noir de la famille. Des disputes vont alors éclater, et on va vite découvrir que chaque membre cache quelques secret, et que tout n’est pas toujours amour, pardon et bonne foi au pays de Greenleaf.
On aurait pu croire à une contrefaçon d’un Shonda Rhimes au premier abord. Mais, même si toute création Shondaland est loin d’être ma tasse de thé, il faut avouer que ses séries savent mettre en scène du drama, de l’émotion et des problèmes relationnels. En gros, tout ce que ne sais pas faire Oprah et son équipe dans cette nouvelle série.
Tout d’abord, le scénario est mou du genou. Dès ce premier épisode, on ne peut pas dire qu’un semblant de problématique soit posé. Nous sommes juste face à un groupe d’individus qui vraisemblablement ont du mal à se supporter, ce qui va créer des altercations. En général, dans une série, ce genre de situation arrive en second plan, pour relever une action principale. Là non, c’est bien notre fil rouge. Et d’ailleurs, on s’en fout pas mal de leur petites querelles à deux ronds de chapeaux.
On s’en fout car non seulement les personnages sont très peu sympathiques, ils sont superficiels et égoïstes. Mais en plus, leurs problèmes semblent insignifiants surtout en comparaison du train de vie qu’ils mènent. En aucun cas ils ne sont à plaindre. Et pour finir, le casting n’aide pas, puisque visiblement le mot donné était : sur-jeu.
Et puis ça manque cruellement de rythme. C’est mou et on s’emmerde. Les dialogues font des kilomètres. Sans exagérer, la scène où tout le monde règle ses comptes autour de la table dure bien 15 minutes. C’est super long, surtout pour ne pas dire grand chose en substance. Alors on assiste à une succession de dialogues sans profondeur, de regards en coins…
Greenleaf ne vaut vraiment pas le coup d’œil à mon avis. Profitez-en pour rattraper d’autres séries bien meilleures.
Greenleaf : aussi plat qu’une planche à découper