Love : c’est pas le grand amour

télé pilotLove, série écrite par Judd Apatow pour Netflix, raconte l’histoire de deux couples qui vont se déchirer. D’un côté, nous avons Gus, dont sa copine trouve qu’il est faussement trop gentil et qu’il lui dit trop souvent « je t’aime ». Elle avoue l’avoie trompé et le met dehors. Il emménage alors dans un immeuble rempli de vieux célibataires et d’étudiants, passant son temps à ressasser la vacuité de son existence depuis qu’il est célibataire. De l’autre côté nous avons Mickey, qui sort avec un hippie enfariné dans la cocaïne et un peu trop proche de sa maman. Elle le fout à la porte en l’accusant d’être trop un gamin. Elle aussi va mal vivre le fait d’être célibataire, et va retrouver plus tard son ex copain, qui se remet de leur rupture en rejoignant une                                          secte.

Judd Apatow est très doué quand il s’agit de jouer dans une comédie, beaucoup moins quand il s’agit de l’écrire. Quand on regarde ce pilot, on a vraiment du mal à croire que la série se place dans la catégorie « comédie ». En effet, rien n’est drôle, on est même plutôt dans la catégorie « pathétique ». Pourquoi je n’ai pas aimé ? En avant toute !

love pilot
Vous voyez déjà ils ne pouvaient pas s’entendre : PC contre Mac, la guerre est déclarée.

D’abord, les personnages ne sont pas terribles. Ils incarnent les clichés de la rom com ou de la sitcom bâclée. On a d’un côté Mickey, jouée par Gillian Jacobs qui joue toujours le même personnage d’une série à l’autre. Avouez que depuis Community en passant par Girls et aujourd’hui dans Love, c’est toujours la même chose : elle est belle mais chiante, paumée quand ses relations se passent mal, et se noie ensuite dans une nouvelle relation tout aussi catastrophique. De l’autre côté, Gus, joué par Paul Rust, incarne le cliché du nerd asocial, terriblement sensible, dont on a l’impression que même s’il se cognait simplement l’orteil sur le coin d’un meuble, il mettrait des jours à s’en remettre. The Big Bang Theory n’aurait pas fait pire comme personnage.

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Rzzzzzz

Ensuite le scénario est d’une simplicité et d’un déjà-vu absolu : deux personnages qui se font jeter comme des mals-propres, qui le vivent mal, et qui vont finalement se rencontrer pour le meilleur et surtout pour le pire. Scénario de base de toutes les rom coms des années 90. Certes on peut faire des merveilles avec un plot basique mais en faisant une utilisation originale. Là non. C’est ultra plat. Il ne se passe rien d’exceptionnel, rien n’est drôle, c’est parfois même gênant à regarder.

Peut-être qu’une fois les deux personnages réunis, ça s’améliorera, mais j’en doute, on part vraiment sur de mauvaises bases.

Rien n’est à garder dans Love: les personnages sont chiants, les situations sont déjà-vues, le scénario est plat et on s’ennuie à mourir. Bref, passez votre chemin, il y a bien mieux à voir sur Netflix.

elodierhum

Tortionnaire en chef. J'ai attaché les autres contributeurs du site dans ma cave. Pendant ce temps là, je me nourris de comics et de beaucoup, mais alors beaucoup (trop ?) de séries. Sinon je fais vachement bien les crêpes.

1 Comment

  • Je suis dessus en ce moment. Alors c’est vrai que le pilote n’est pas très sexy mais finalement, y’a quelques sourires ensuite… J’en suis au 5ème Il se passe pas grand chose, grand chose, les deux héros se tournent autour sans trop s’en rendre compte je pense. Les situations sont très classiques, mais ça passe, y’a une ambiance je ne sais quoi de naturelle qui fait qu’on s’attache quand même un minimum. Maintenant, avec les nouvelles série qui débarquent sur Netflix, pas sûr que LOVE tienne le coup dans mon planning ultra serré de sérievore 🙂

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