Black Lightning, dernier arrivé dans le DC-CW-verse, est une série créée par Salim Akil et Mara Brock Akil, adapté du comics. On y suit Jefferson Pierce (Cress Williams), père de famille et directeur d’un lycée. Il est désormais divorcé mais vit avec ses filles dans une belle et grande demeure. Jefferson était le super-héro Black Lightning à une époque mais il a raccroché les gants afin de se focaliser sur sa famille. Et justement, c’est sa famille qui va les lui faire remettre, quand ses enfants vont se faire enlever par un gang : The Hundred.
Black Lightning, c’est pas un super-héros qui fait rêver. D’ailleurs, à moins d’être vraiment féru de comics (et encore), il y a quand même assez peu de chance que vous ayez entendu parler du personnage avant. Ce qui est en opposition totale avec les autres séries DC-CW (Arrow, Flash, Supergirl). On tape dans le fond du tiroir, et finalement, c’est peut-être pas plus mal.
Black Lightning n’est vraiment pas présenté comme une série de super-héros. Dans les autres séries de la franchise, le pilot se déroulait toujours de la même façon : le héros est frappé par quelque chose qui lui donne ses pouvoirs, il se sent investi d’une grande mission, il tente de sauver le monde, ça foire, du coup il monte une équipe pour l’aider. Black Lightning, c’est tout l’inverse. Dans le pilot, on ne sait même pas comment il a eu ses pouvoirs. Sa carrière est déjà faite, il a déjà un acolyte, et il ne se sent plus l’obligation de sauver le monde, il veut juste une vie normale.
Du coup, pendant les trois quarts de l’épisode, on a pas l’impression d’être dans ce type de série, mais plutôt dans un polard, ou un thriller. Les pouvoirs arrivent finalement très tard (et c’est pas plus mal vu leur gueule).
Et voilà où je veux en venir : on aurait laissé le super-héros de côté, cette série aurait été plutôt pas mal. Mais Black Lightning est revenu, et tout a chu.
De un : les personnages. Jefferson se la joue Idris Elba, sans le charisme. J’ai du mal à le voir en super héros, le côté bon père de famille prend trop le dessus. Et je ne le trouve pas vraiment badass. Il est plutôt mollasson et n’en impose pas. Son acolyte a l’air beaucoup dans le ton, le problème c’est qu’il n’a pas l’air de sortir du même univers que le reste de la série. Et en plus, il ressemble vachement au Détective Gordon, ça me perturbe.
Et puis les effets spéciaux et le costume sont d’un ridicule accablant. C’est tout droit sorti des années 80. Vive les néons c’est la folie, viens on va danser le Jerk (oui je sais c’est sorti en 90).
Bref, la série aurait pu être vraiment cool si elle avait les moyens. Il y a un bon travail d’écriture et de réflexion sur le racisme aux Etats-Unis, sur les violences policières, sur les émeutes… C’est vraiment un bon drama policier. Le problème, c’est qu’on lui demandait d’être une série de super-héros. Après, ça se regarde très bien. Même si je ne regarderai pas la suite, je préférerai 100 fois regarder un épisode de Black Lightning qu’un épisode d’Arrow.
[Pilot] Black Lightning : les pouvoirs, c’est pas si important