Black Monday est une nouvelle série de Showtime qui débutera officiellement le 20 janvier, mais dont le pilot est déjà disponible sur le site de la chaîne. La série est créée par Jordan Cahan et David Caspe (Marry Me).
La série nous fait remonter au 19 octobre 1987, aka, Black Monday, le pire crack boursier dans l’histoire de Wall Street. Jusqu’à aujourd’hui, personne ne c’est qui ou quoi l’a causé. Et c’est ce point que la série va dévoiler.
Dans ce premier épisode, on va suivre Andrew Rannels (Girls) dans le rôle de Blair Pfaff, un jeune financier qui a créé un algorithme permettant de prévoir les mouvements boursiers. Il doit se rendre à Wall Street afin de passer un entretien. Et c’est là-bas qu’il va rencontrer Don Cheadle (House of Lies) incarnant Maurice Monroe, un magnat hyper puissant dans le domaine des affaires, et, suite à un malencontreux « accident » (je reviendrai dessus), ce dernier va pourrir la carrière du premier. Tout ça, avant de finalement lui donner sa chance, parce que sous son air de jeune premier, il a quand même pas mal de couilles.
J’ai adoré ce premier épisode de Black Monday.
Les épisodes sont sous un format un peu spécial de 35 minutes chacun. En plus d’être très rythmé, ce format ne nous laisse pas nous ennuyer. Tout va très vite, à l’image des personnages et de la cadence de la bourse.
Au niveau du scénario, on s’attaque à un point précis de la vraie histoire des finances, tout en la justifiant avec des personnages et des situations totalement inventées mais qui s’inscrivent très bien dans le réel. On va alors revenir un an en arrière pour comprendre ce qu’il s’est soit-disant passé. C’est un compte à rebours qui se met en marche et qui rythme d’autant plus la série. Le petit plus, qui m’a vraiment fait accrocher, c’est ce twist final qui montre (sans spoiler) que tout est calculé à l’avance, et que le personnage de Monroe est vraiment intéressant, intelligent et calculateur, au-delà du simple businessman cocaïné et roulant en Limbo (contraction de Lamborghini et de limousine) qu’on nous présente au début.
Et parlons-en des personnages. Au delà de nos deux anti-héros, on retrouve un cast de personnes déjà vues et qui sont très talentueuses : Regina Hall (Insecure), Paul Scheer (Fresh Off The Boat), ou encore Eugene Cordero (The Good Place, I’m Sorry). Ils forment un ensemble formidable, rempli de talent. Et encore, certains n’ont pas encore brillé sur le devant de la scène, mais cela ne saurait tarder dans les prochains épisodes à mon sens.
La réalisation est aussi magnifique. Le New York des années 80 est superbement rendu. L’attention est portée au détail, aussi bien dans les costumes, que dans les décors. On met l’accent sur ce qui révolutionnait son époque, avec notamment l’apparition des premier mobiles et de la technologie numérique en général. En plus des décors, la mise en scène et les situation nous refont vivre ce qui marquait l’époque et ce pan de la population américaine : la richesse, la démesure, l’impression que ça ne s’arrêtera jamais, et puis, finalement, la déchéance.
La réalisation est portée par Evan Goldberg et Seth Rogen et on voit tout de suite leur signature : c’est rempli d’énergie, de couleur et d’action. Prenez votre bonbonne d’oxygène, vous n’aurez pas le temps de respirer.
Enfin, gros bon point aussi pour la musique, choisie avec goût, qui vous fera bouger votre boule sur le canapé.
Bref, foncez voir Black Monday, c’est une belle manière de commencer 2019 !
[Pilot] Black Monday : la série qui marquera l’histoire