[Pilot] Clarice : pardon mais j’avais demandé saignant !

Clarice est une suite en série du film Le Silence des Agneaux. L’adaptation nous vient d’Alex Kurtzman (Sleepy Hollow) et Jenny Lumet (Star Trek: Discovery) et est diffusée sur CBS. L’histoire débute un an après les événements du film et on retrouve Clarice Starling (Rebecca Breeds) retournant au turbin dans une nouvelle unité spécial appelée VICAP, qui se charge d’enquêter sur les affaires de serial killers.

Au cast on retrouve aussi Michael Cudlitz (The Walking Dead) dans le rôle de Paul Krendler, le nouveau chef de Clarice, qui n’apprécie pas vraiment sa présence et ne lui accorde aucune crédibilité ; Nick Sandow (Orange is the New Black), Devyn A. Tyler (The Purge), et bien d’autres.

Si vous veniez voir un nouvel opus d’Hannibal, vous allez être déçu.

Si la série commence par quelques clins d’œil au film original, surtout pour présenter le personnage de Clarice, avec un rappel sur qui était Buffalo Bill, son caniche, et la seule survivante du tueur, elle a le défaut de ne pas utiliser les images du film et de les retourner (bah oui, c’est pas les mêmes acteurs). Et puis de toute façon, on n’entendra ni ne verra ce bon vieux Hannibal puisque CBS n’a pas les droits.

Et ça, c’est couillon. Parce que le personnage de Clarice a surtout été façonné par les entretiens qu’elle a tenu avec le psy cannibale, plus que par sa rencontre avec le serial killer couturier finalement. Du coup, pour ce qui est censé être la suite directe du film, il y a pas mal de non sens, de choses peu crédibles, et des facilités scénaristiques dans la construction des personnages. Effectivement, cela peut fonctionner avec un public qui ne connait pas le film. Mais à ce moment là le marketing aurait dû se taire.

Et parlons des personnages. Clarice a perdu toute sa substance. Si dans le film nous avions une Jodie Foster forte, qui construisait son charisme et prenait de l’assurance au fil de l’histoire, ici nous avons une Rebecca Breeds toute molle qui ne sait pas quoi faire de ses bras. Et même si à la fin de l’épisode elle tente de s’affirmer en contredisant son patron, on y croit que très peu, le manque de conviction de l’actrice étant flagrant.

Et puisque qu’on parle du boss, Krendler : pire personnage. Méchant pour être méchant, contre-productif uniquement pour rallonger la sauce de l’épisode, aussi manipulateur qu’un vieux renard asthmatique.

En définitive, la série est vraiment maladroite en ne reprenant pas ce qui faisait l’intérêt du film. Les personnages sont plats comme des crêpes (j’ai faim) et l’épisode peine à poser un enjeu crédible. On tente d’attraper le spectateur avec quelques scènes morbides ou gore, mais là aussi on perd toute l’esthétique qui faisait le charme sanguinolent de Lecter.

Aussi savoureux qu’un jus de chaussette en somme.

elodierhum

Tortionnaire en chef. J'ai attaché les autres contributeurs du site dans ma cave. Pendant ce temps là, je me nourris de comics et de beaucoup, mais alors beaucoup (trop ?) de séries. Sinon je fais vachement bien les crêpes.

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