Defending Jacob est un drama créé par Mark Bomback (La Planète des Singes : L’affontement), et diffusé sur Apple TV+. Il s’agit d’une adaptation du roman de William Landay. Andy Barber (Chris Evans) est assistant du procureur et va être appelé sur la scène d’un crime, celui d’un jeune garçon poignardé dans la forêt juste à côté de l’école où va son fils, Jacob (Jaeden Martell). Alors que l’enquête suit son cours, des preuves circonstancielles vont venir accuser Jacob, et écarter Andy de l’affaire. Alors qu’Andy est persuadé de l’innocence de son fils, il est prêt à tout pour le protéger, ce qui va le faire courir à sa perte. De l’autre côté, sa mère, Laurie (Michelle Dockery) va commencer à douter de son fils.
Encore une série bien prenante de la part d’Apple TV+, décidément ils ne nous sortent que des pépites.
Defending Jacob est un de ces dramas bien ficelés qui demande au spectateur de se faire sa propre opinion sur les personnages. J’ai regardé les trois premiers épisodes diffusés d’un coup, et jusqu’à maintenant, le doute plane sur la culpabilité des différents personnages présentés.
La réalisation est très soignée, très froide, même si elle reste très classique pour une série de ce genre. Pour ceux qui ont vu Truth Be Told, sorti aussi sur Apple TV+, on est dans la même ambiance visuelle.
Au niveau du cast, je dois dire que tout le monde est formidable. Chris Evans, bien loin de son rôle de Captain America, nous donne ici à voir un personnage très terre à terre, très sombre, complètement dans la retenue face à une situation horrible. A ses côté, Michelle Dockery adopte la même façade, bien que paraissant plus émotionnelle quant à son fils. Le jeune Jeaden Martell est glaçant dans le rôle du jeune garçon, paraissant tantôt insensible et tantôt effrayé, semant le doute sur ses propos. A côté de la famille principale, on va retrouver Cherry Jones dans le rôle de Joanna Klein, l’avocate de Jacob, très humaine et charismatique. Mais les deux personnages les plus surprenants sont encore ceux là : Pablo Schreiber incarne Neal Loguidice, le procureur qui, bien qu’ami avec Andy, va être celui qui devra l’interroger devant un jury. Un rôle complexe où l’acteur équilibre parfaitement l’humanité face à une situation accablante pour son ami, et le professionnalisme où il doit faire tomber celui qui a été son mentor. Schreiber est d’une justesse absolu. Enfin le dernier rôle surprenant est celui de Dan Rifkin, qui, la dernière fois que je l’ai vu, jouait un monstre psychopate dans Happy!, et qui, ici, joue Dan Rifkin, le père du garçon assassiné. Le grand écart.
Defending Jacob est donc une série sombre, mais qui ne tombe pas dans le voyeurisme. Au contraire elle tape juste en ne nous noyant pas sous le pathos du côté de la famille en deuil, mais en suivant plutôt la famille jugée par toute l’Amérique. Je vous recommande grandement d’aller voir cette nouvelle série d’Apple !
[Pilot] Defending Jacob : accusé d’un meurtre à 14 ans, c’est mal partir dans la vie