Deputy est un drama procédural créé par Will Beall (Training Day, Castle), et diffusé sur Fox. Alors que le détective Bill Hollitser (Stephen Dorff) est sur le point de se faire virer pour avoir empêché une brigade du ICE de déloger des immigrés, le shérif décède d’une crise cardiaque. Une vieille loi désuète stipule que dans ce cas, c’est le détective le plus ancien qui doit prendre le relais en attendant de nouvelles élections. Cet ancien détective, vous l’aurez deviné, c’est Hollister. Et il va bien profiter de son nouveau statut pour faire changer les choses au département de police.
Il faut avouer qu’on a un peu de mal au départ à s’accrocher à Deputy. Le début de l’épisode est très rapide, monté comme un trailer, et on a l’impression qu’il nous manque des informations capitales pour comprendre l’histoire. On nous parle du coéquipier mort « par la faute » de Hollister et on nous l’expose comme si on était déjà au courant. Et pourtant on ne sait rien, et ça m’a gêné un peu.
Et puis finalement on se prend à l’humour de ce salle gosse, un peu redneck, un peu beauf, mais qui a un grand cœur et de grosses c*******. On aime aussi le duo qu’il forme avec Bishop (Bex Taylor-Klaus), sa nouvelle garde du corps et chauffeur, qui n’a pas le caractère de son physique, et qui va s’avérer être une alliée indispensable.
Si la série reste un procédural classique dans la forme, on n’attache pas trop d’importance à l’affaire qui se déroule, mais plus à ses conséquences. Les personnages sont tellement expansifs qu’ils prennent le pas sur l’histoire qui est racontée. Ce n’est pas gênant pour un premier épisode puisque cela nous permet d’apprendre à connaître les personnages sans qu’ils ne soient noyés dans un flot d’informations inutiles.
Deputy ne va pas révolutionner le genre, mais elle saura peut-être remplacer Lethal Weapon qui est parti trop tôt. Nous n’en sommes pas encore à ce niveau là, mais qui sait si on lui laisse sa chance ?
[Pilot] Deputy : parfois le hasard fait bien les choses