[Pilot] Filthy Rich (US) : la série pas très catholique et pas très intéressante non plus

Filthy Rich est un drama créé par Tate Taylor (The Help), et diffusé sur Fox. Il s’agit d’une adaptation de la sitcom du même nom, qui a été diffusée de 1982 à 1983 sur CBS. Dans la version de 2020, on va suivre la famille Monreaux, propriétaire de la chaîne télévisée catholique la plus regardée des Etats-Unis. Alors que le patriarche Eugene (Gerald McRaney) se la colle dans son jet privé avec des prostitués, son avion se crashe. Il est déclaré mort sans que le corps ne soit retrouvé. C’est alors à sa femme, Margaret (Kim Cattral) de reprendre le flambeau avec ses enfants. Mais le vieux a laissé un testament reconnaissant trois enfants illégitimes : Ginger Sweet (Melia Kreiling), qui gère avec sa mère et sa sœur un site de cam girls ; Antonio Rivera (Benjamin Levy Aguilar), professionnel du MMA et papa d’un petit garçon nommé Jesus ; et Jason Conley (Mark L. Young), producteur de cannabis. Outre que Margaret ne connaissait pas leur existence, et qu’ils ne représentent pas les enfants idéaux à son sens, le testament leur promet 5% de la fortune familiale, ce que ne concède pas la matriarche.

Le pilot de Filthy Rich était une petite torture à regarder pour moi, et voici pourquoi.

Tout d’abord, je trouve le format trop long pour ce type de série. Ce sont des épisodes de 42 minutes comme un drama classique, sauf que la narration se prête plus à un format sitcom de 22 minutes. Il en résulte beaucoup de temps morts et de redondances. Pas mal de scènes auraient pu être coupées afin de rythmer plus l’histoire. On a tendance à vite s’ennuyer, d’autant plus que ce n’est pas l’histoire en elle-même qui retient notre attention.

En effet, Filthy Rich utilise les codes et rebondissements attendus d’une sitcom. On est rarement surpris, voire jamais, et ce premier épisode réutilise tous les clichés de la soi-disant bonne famille religieuse américaine, mais qui « possède ses propres démons ». Chaque personnage est une caricature dans son genre. Entre le père de famille qui est un chaud lapin, la mère qui paraît aimante et douce devant la caméra mais qui est acide comme un citron en privé, et chaque enfant pourri gâté qu’on a envie de gifler. La seule exception est le personnage de Rose Monreau (Aubrey Dollar) la fille de la famille qui paraît la plus humaine et qui est même attachante et drôle.

Et si vous n’êtes pas encore rebuté par l’histoire ou ses personnages, cet épisode saura vous dégoûter par ses moment de gêne assez récurrent, comme lorsque, à plusieurs reprises, Jason drague Rose jusqu’à l’embrasser alors que c’est sa demi-sœur. Bordel, retenez-vous on n’est pas dans Star Wars, c’est cracra.

Enfin l’épisode se termine sur tellement de cliffhangers et de retournements de situations à la fois attendus et improbables que j’ai arrêté de compter.

C’est finalement un épisode assez mal dosé, où tout ce qui pourrait sembler intéressant se passe dans les 2 minutes de la fin, après qu’on ait piqué du nez pendant 40 minutes.

elodierhum

Tortionnaire en chef. J'ai attaché les autres contributeurs du site dans ma cave. Pendant ce temps là, je me nourris de comics et de beaucoup, mais alors beaucoup (trop ?) de séries. Sinon je fais vachement bien les crêpes.

Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

[Pilot] Eyewitness : témoin qui mérite d’être entendu

Bordertown dépasse les frontières de l’humour

Mary + Jane ne fait pas vraiment planer

[Pilot] Sweetbitter : nouvelle vie, nouveau départ