Made For Love est une dramedy diffusée sur HBO Max. On y suit Hazel Green (Cristin Milioti) qui s’échappe d’une grosse maison au milieu du désert. Flashback. Hazel est mariée avec Byron Gogol, un mogul des nouvelles technologies. Et on comprend vite qu’Hazel est en fait un oiseau dans une cage dorée. La maison est en fait un cube fermé (vous voyez Truman Show ? Même concept.) et elle est constamment surveillée à l’intérieur. Elle est en fait le cobaye de son mari, qui teste ses technologies avec elle. Garden Party : Byron a une grosse annonce à faire. Il a créé Made For Love, un implant qu’on fourre dans le cerveau d’un couple afin que leur esprit fusionne. Instantanément, ils ne pourront plus avoir de secret l’un pour l’autre. Et qui va être le premier couple à le tester ? Oui vous avez deviné. C’en est trop pour Hazel qui s’enfuit dans le désert.
Problème 1 : Hazel a en fait déjà été implantée.
Problème 2 : la technologie n’est pas encore stable et peut tuer son hôte.
Trois épisodes ont été diffusé d’un coup pour lancer la série, et ici je ne parlerai que du premier.
Votre réaction à la fin du premier épisode sera probablement : « mais qu’est ce que je viens de regarder ? J’en veux plus. »
En effet, si Made For Love débute comme toutes ses séries qui sont sorties dernièrement autour du thème de l’âme sœur (Soulmates, The One…), elle prend vite le tour de devenir flippante et de nous faire ressentir un certain malaise. Si on ne sait pas tout de suite ce qu’il se trame, on sent vite que quelque chose cloche. Tout est trop beau, trop parfait, il y a un dauphin dans la piscine. Et au fil des révélations, on comprend où on est : dans une comédie de science-fiction à l’opposé des séries à la Black Mirror qui essaient de faire passer une morale à deux balles.
Ici, c’est surtout un moyen de lier une histoire flippante et potache. Car en plus, la série est assez drôle. C’est beaucoup d’humour de situation, cartoonesque, et lié au jeu de Cristin Milioti qui est toujours parfaite. D’ailleurs on est face à un très bon cast puisque choisir Billy Magnussen dans le rôle de Byron, au physique de Ken mais au jeu faisant ressortir le vicieux de la situation, était le meilleur choix.
La série est même parfois à la limite de la parodie, utilisant les clichés à bon escient : soit pour les retourner et nous couper l’herbe sous le pied, soit pour nous faire rire.
Les épisodes durent 30 minutes et pour le coup, et j’en redemande à la fin. C’est assez rythmé, sans temps mort mais sans non plus nous perdre au milieu de tout un tas de concepts. La narration est claire et ne s’embarrasse pas d’explications superflues pour justifier son concept. C’est bien raconté, et même si la science est peu plausible, on y adhère sans poser de question.
Made For Love est donc un thriller drôle (c’est assez rare pour déjà éveiller notre curiosité), qui allie des concepts classiques de science-fiction, pour les utiliser à de nouvelles fins, de manière plutôt originale. L’alliance d’un récit bien ficelé, de personnages biens définis et bien incarnés, et d’un mystère qui se dévoile difficilement, font que le premier épisode m’a beaucoup accroché.
[Pilot] Made For Love : ça c’est de l’amour vache