Pennyworth est un spinoff de Gotham créé par Bruno Heller (Gotham, Mentalist) et diffusé sur Epix. On y suit Alfred Pennyworth (Jack Bannon) le célèbre majordome de Batman. Sauf que là nous sommes dans sa jeunesse, juste après son retour de la guerre, quand il va rencontrer un certain Thomas Wayne… Dans ce premier épisode, nous faisons la rencontre du jeune Alfred, qui se dégote un boulot de videur dans un bar où il rencontre la jolie Esmé (Emma Corrin) danseuse dans le bar. Celle-ci va se faire kidnapper par un groupe mystérieux au service du premier ministre, en échange de Thomas Wayne qui en sait un peu trop. Pennyworth va alors tenter de la sauver avec l’aide de ses compères anciens soldats : Bazza (Hainsley lloyd Bennett) et Dave Boy (Ryen Fletcher).
La série est très loin de ce que nous avons vu dans Gotham, et j’ai adoré ce premier épisode.
La réalisation est très esthétique, avec un Londres crasseux très bien rendu. On s’attend à voir débarquer Jack L’éventreur à chaque instant. C’est à la fois assez sombre, mais assez festif (petit clin œil années folles).
Le scénario fonctionne très bien y compris pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire d’Alfred. D’ailleurs, la série fonctionnerait très bien si elle n’était pas du tout en lien avec le comics. A part les quelques instants fan service, Pennyworth sait prendre ses distances et être indépendant du matériau d’origine.
De plus, la série est extrêmement drôle, avec un humour très anglais. Si vous adorez les mamies qui n’ont pas peur de mitrailler dans tous les sens, et les blagues potaches, c’est pour vous. La scène où les parents d’Alfred bastonnent le méchant m’a fait mourir de rire.
D’ailleurs les personnages sont plein de caractère et d’humour. On est à la limite de la parodie avec des méchants qui pourraient presque nous rappeler l’univers d’Austin Powers. Le personnage de Bet Sykes (Paloma Faith), qui est une femme de main (mais surtout une femme de poigne) est extrêmement drôle dans son personnage de caricature de vilain. Et c’est cela que j’aime beaucoup dans Pennyworth : la série n’essaye pas d’être sérieuse, on s’amuse et on se joue des codes, tout en présentant une série d’espionnage et d’action très qualitative.
Pennyworth s’apparente à une parodie très classieuse de James Bond, une série irrévérencieuse qui vous fera passer un très bon moment.
[Pilot] Pennyworth : un Alfred à qui il ne manque plus qu’une Vodka Martini (à la cuillère)