Prodigal Son est un drama procédural créé par Chris Fedak et Sam Sklaver (Deception), et diffusé sur Fox. Le Docteur Martin Whitly (Michael Sheen, de Masters of Sex) est un chirurgien qui, pendant son temps libre, est un tueur en série. Alors que la police procède à son arrestation, il laisse derrière lui sa famille composée de sa femme et de ses deux enfants, dont Malcolm (Tom Payne, de The Walking Dead). Malcolm est entre temps rentré au FBI en temps que profiler, mais ses soucis psychologiques le rendant instables, il se fait virer. Il va finalement reprendre du service auprès de la police lorsqu’un tueur en série copie les méthodes du célèbre chirurgien. Il va alors chercher conseil auprès de son papa, alors qu’il s’était pourtant promis de ne plus aller le voir en prison.
L’histoire et le trailer m’avaient beaucoup attirés, et pourtant, le pilot me laisse un goût de soupe tiède dans la bouche.
Prodigal Son a des relents de The Blacklist et de Hannibal, sans en avoir la maîtrise et le talent.
Le gros point positif de la série, c’est Michael Sheen. J’adore cet acteur et il joue parfaitement le rôle du tueur dérangé mais finalement un peu attachant, car c’est le seul personnage qui est drôle. Un humour un peu bizarre certes, mais qui amène un peu de légèreté dans cet épisode très lourd. J’ai beaucoup plus de mal avec le jeu de Tom Payne, qui, à mon sens, manque un peu de crédibilité. Il en fait des caisses sans sonner juste, aussi bien lorsqu’il joue au Mentalist, que lorsqu’il fait une crise de stress post-traumatique. Le tout sonne vraiment cliché.
Pour ce qui est de l’intrigue, le postulat aurait pu être intéressant, avec un fils qui renie tout ce qui touche à son père, tout en réalisant petit à petit que finalement ils ne sont pas si différents et qu’il développe, lui aussi, une psychologie douteuse. Mais l’exécution est assez bancale, avec un personnage dont on ne sait finalement pas s’il essaye d’être un bon gars ou s’il est juste suicidaire, ou les deux.
On voit déjà vers quoi la série se dirige : un procédural ou, à chaque épisode, le fiston va demander de l’aide à son papa pour rentrer dans la psychologie du tueur. Mais si effectivement la série se dirige vers cette mécanique, je ne vois pas très bien la logique, puisque jusqu’à maintenant, Malcolm, très doué dans son travail et dans ses analyses, n’avait besoin de personne pour coincer les criminels.
Bref, je vais plutôt retourner regarder The Blacklist, qui, au moins, a su développer une relation père-fille ambiguë et intéressante.
[Pilot] Prodigal Son : un épisode sous doué plutôt