Proven Innocent est un nouveau procédural diffusé sur Fox, créé par David Elliot (How to Not). On y suit Madeline Scott, qui, alors adolescente, est accusée et condamnée pour un meurtre qu’elle n’a pas commis. Après son innocence prouvée et sa liberté retrouvée, elle va créer son cabinet d’avocats et défendre les personnes condamnées à tort avec l’aide de son équipe d’avocats et d’enquêteurs. En plus de défendre la veuve et l’orphelin, elle va tenter de faire tomber Gore Bellows, l’avocat qui l’a faite emprisonnée, avant qu’il ne devienne procureur général et qu’il puisse étendre sa corruption.
Au casting on retrouve Rachelle Lefevre (Twilight, Under The Dome) dans le rôle de Madeline, Kelsey Grammer (Cheers, Frasier) dans celui de Bellows, Nikki M. James (Braindead) et Vincent Kartheiser (Mad Men) sont les enquêteurs de Madeline, et Russel Hornsby (Grimm) est Easy Boudreau, l’avocat qui a sorti Madeline du trou et qui est maintenant son partenaire.
Proven Innocent est un procédural tout ce qu’il y a de plus classique. Même en ne voyant que l’épisode pilote, on comprend bien ce qu’il va se passer à chaque fois. On aura une nouvelle affaire à défendre, tout en ayant deux fils rouges : Madeline qui cherche à faire tomber Bellows, et qui en même temps mène l’enquête afin de comprendre ce qu’il s’est passé des années auparavant et de retrouver le meurtrier qui a tué son amie.
Dans la construction, Proven Innocent respecte le cahier des charges. C’est dans l’exécution que ça coince. Le scénario est rempli de clichés et de rebondissements cousu de fil blanc, ce qui ne laisse aucune place à la surprise. Au bout de cinq minutes d’épisode, on devine la suite des événements.
La série a aussi du mal à jauger le suspense durant son épisode. Elle pose des difficultés où il n’y en a pas et inversement. Comme par exemple lors de la recherche d »un témoin, où le personnage de Kartheiser nous dit qu’il va être compliqué à traquer. Et, deux minutes plus tard, l’homme est retrouvé sans que nous n’ayons d’explications sur le comment. L’équipe arrive à trouver des documents planqués depuis une décennie en deux temps trois mouvements grâce à leur utilisation de la facilité scénaristique.
Ces exemples ne sont pas des cas isolés et ils font que la série perd en crédibilité et en intérêt. On ne peut même pas se rattacher aux personnages qui sont eux aussi trop prévisibles et stéréotypés.
Bien sûr, Proven Innocent plaira à ceux qui recherchent une série « repose cerveau », mais il ne faudra pas rechercher la qualité.
[Pilot] Proven Innocent : tellement cliché que Fox peut ouvrir un magasin de photos