Reprisal est un drama créé par Josh Corbin (StartUp) et diffusé sur Hulu. Doris Quinn a vu quelque chose qu’elle n’aurait pas dû et menace de tout rapporter. Le gang des Brawlers va alors le lui faire payer en la traînant, attachée derrière un pick-up. Bien des années plus tard, son mari (ça fera 7 ans en août), malade, est sur la pente descendante. Il tenait un service de traiteur qui permettait aux Ghouls (les membre des Brawlers) de blanchir leur argent. Doris va hériter de l’endroit, et est bien décidée à le rendre honnête tout en se vengeant de ceux qui lui ont fait du mal. De l’autre côté on suit Ethan, qui veut devenir un River Phoenix (l’autre gang du coin). Il découvre alors un monde de bastons, d’alcool, de jolies donzelles dangereuses, et de dragsters.
Au cast on retrouve Abigail Spencer dans le rôle principal, Rodrigo Santoro en sous chef des Ghouls, Mena Massoud est Etha, Rhys Wakefield est Matty (le chef des River Phoenix), Madison Davenport est Meredith (une danseuse du cabaret qui deale), et Bethany Anne Lind est Molly Quinn.
Reprisal est inspiré du genre « rape and revenge », célèbre style de série B, tout en restant beaucoup plus policé pour l’instant.
Spencer tient la barre haute dans ce rôle de femme fatale, prête à tout pour décimer un par un les membres du gang et avoir sa revanche. Elle est aussi intelligente et manipulatrice, ayant calculé un plan minutieux.
Si pendant quasiment tout l’épisode on ne sait pas trop où on va, avec des personnages qui n’ont pas tous l’air d’avoir des liens entre eux, la série nous fait rester grâce à son ambiance. Nous sommes dans un lieu intemporel, qui ressemble aux années 50 mais pas vraiment, avec des cinémas drive-in, un cabaret crasseux, des dragsters loin d’être flamboyants, et un style vestimentaire chic et choc. Mais en même temps, on a une musique des années 70, certains décors qui nous font penser à une époque contemporaine, et un mystère futuriste qui se déroule au Pôle Nord. C’est à la fois beau et intriguant. Et puis la fin de l’épisode raccroche tous les wagons, et on se dit : « quelle femme, cette Doris ! ».
Et c’est violant. Comme une série B. De la violence froide et calculée.
Bref, Reprisal est un bel hommage, bien emballé. Ne cherchez pas un discours profond, vous n’en aurez sûrement pas. Mais ce n’est pas ce qu’on cherche dans Reprisal. On veut des personnages forts, une chasse à l’homme, du sang, et un plan aux petits oignons. Et c’est ce qu’on a.
[Pilot] Reprisal : la série B de retour à la télé