Shots Fired est une mini-série de 10 épisodes diffusés sur la FOX. Se voulant proche de l’actualité récente, la série débute quand un policier noir tue un adolescent blanc. On ne sait alors pas si l’acte était légitime. C’est pour ça que Ashe Akino (Sanaa Lathan), enquêtrice, et Preston Perry (Stephan James), jeune procureur, sont envoyés sur place afin de mettre la vérité en lumière.
Bien évidemment, la série se base sur les meurtres à caractère raciaux qui ont eu lieu récemment aux Etats-Unis, opposant la communauté afro-américaine aux policiers en majorité blancs. Traiter de ce sujet aurait pu être intéressant si on avait filé le projet à une autre chaîne que la Fox.
Si Shots Fired bénéficie d’un très bon casting avec des personnages qui peuvent être très touchants, comme les deux mères des adolescents abattus, et d’autres personnages plus ambiguës comme Ashe, ils sont assez mal utilisés dans la narration. En effet, c’est bien là le gros défaut de la série : l’écriture.
Certains choix scénaristiques sont assez grossiers (comme Ashe qui, juste après avoir appris que son ex-mari lui retire le droit de visite qu’elle a avec sa fille, va baiser le frère de Preston dans sa bagnole, comme ça, aller hop hop hop), certains dialogues sont assez clichés et dénaturent le propos sensible de l’histoire. Enfin, et comme je l’introduisais plus haut, Shots Fired souffre d’être tamponné par FOX. La série reste finalement un procédural assez classique, reprenant les rouages et les recettes bien connues de la chaîne.
Shots Fired, qui aurait pu être une bonne série traitant de l’actualité proche, comme American Crime l’est, n’est finalement qu’un procédural classique, tentant de mettre le tabou en scène avec beaucoup trop de maladresse pour que l’ensemble soit crédible et attirant.
En définitive, la série aurait pu être beaucoup plus catastrophique, en sachant ce que FOX est capable de nous inventer. Mais on peut très bien se passer de Shots Fired, de ses ficelles bien trop visibles, et de son écriture hasardeuse.
[Pilot] Shots Fired : un peu trop convenu