Snowpiercer est un drama de science-fiction créé par Graeme Manson (Orphan Black) et Josh Friedman (Emerald City), et diffusé sur TNT. La série est une adaptation de la bande-dessinée Le Transperceneige écrit par Jacques Lob et illustré par Jean-Marc Rochette. Il y a eu aussi un film sorti en 2013 et réalisé par Bong Joon Ho. Alors que les humains ont un peu trop joué à Dieu, la Terre devient un cailloux congelé, condamnant l’humanité. Mais, le capitalisme n’étant pas sujet au froid, une grosse entreprise va alors créer une sorte d’Arche de Noé, le Snowpiercer, un train gigantesque, construit pour subvenir aux besoins de l’humanité et roulant perpétuellement jusqu’à visiblement la fonte des glaces. Et quand je dis toute l’humanité, il faut plutôt dire « toute l’humanité assez riche pour se payer un billet ». Juste avant le départ du train, les gueux vont attaquer le convoi pour y trouver leur place. Pour ceux qui ont réussi à monter à bord, une ségrégation va se mettre en place : les riches à l’avant du train, les pauvres à la queue.
Après une courte introduction, l’histoire commence 7 ans après le départ du train. Nous allons suivre les deux bouts du train. Au cul, nous avons donc les pauvres, qui tentent de mettre en place une révolution afin de passer du côté des riches et de pouvoir manger à leur faim, pouvoir prétendre à un certain confort, et pouvoir se reproduire (oui visiblement, même si c’est la fin du monde et qu’il n’y a rien à bouffer, les gens veulent quand même faire des gosses). De l’autre côté nous avons Melanie Cavill (Jennifer Connelly), surnommée Harmonie, qui doit gérer la paix dans le convoi. Et pas de chance, il y a eu un meurtre chez les riches. Deux ans auparavant, un meurtre similaire était survenu, ils ont arrêté quelqu’un mais visiblement ils se sont plantés. Ils vont alors au fond du train pour débusquer Andre Layton (Daveed Diggs), le seul qui était policier à la criminelle du temps où on pouvait gambader dans les prés. Ils vont alors « gentiment » lui demander de faire son enquête.
Après ce très long résumé, je peux le dire, c’était vraiment pas terrible comme premier épisode.
L’épisode commence par une courte introduction animée. Et c’était très joli et poétique. Je me suis alors dit : « effectivement si c’est compliqué de faire des effets spéciaux à ce stade, c’est malin de faire une séquence animée, qui est, ma foi, très jolie ». Sauf qu’on enchaîne directement avec de vrais images et de très mauvais effets spéciaux. Le budget n’était visiblement pas à la hauteur des ambitions. C’est cheap, le train ressemble à une cinématique de jeu de PS2 en 30 FPS.
Et cheap, c’est ce qui va définir l’ensemble de l’épisode finalement. Les décors sont assez minimalistes, et même s’il y a de bonnes idées dans les thèmes des wagons, le rendu n’est pas à la hauteur de la folie du concept. En tout cas, c’est assez inégal. On passe d’une salle de restaurant très classique, limite minimaliste, à un wagon barrière de corail qui, bien que furtif, fait son petit effet (je ne dis pas ça pour la madame qui nage nue dedans). Du côté fond du train, il n’y a clairement aucun effort de fait. C’est juste un amoncellement d’étagères en ferraille en guise de lits. La gestion des éclairages n’aide pas non plus à rendre le tout crédible.
Côté scénario, il y avait tellement de choses à faire que les scénaristes ont préféré rester sur du basique qui aurait pu se dérouler dans n’importe quel autre décors. Et bon sang que c’est long pour mettre en place une histoire aussi simple !
Enfin, niveau cast, si les deux personnages principaux sont assez convaincant, le reste est en roue libre. On est à la limite du nanardesque, surtout avec les personnages des forces de l’ordre qui tabassent n’importe comment. D’ailleurs les scènes de combat sont assez ridicules, les bruitages ne correspondent pas avec l’image, les chorégraphies sont hésitantes, le cadrage fait des loopings…
Mais mention spéciale pour mon gros rire de l’épisode quand, pendant une baston, un enfant ramasse une main arrachée pour ouvrir un sas et se retrouver face à toute la brigade de CRS du train. Quel enfant fait ça ?
Bref, c’était vraiment pas bon.
[Pilot] Snowpiercer : le train est parti sans moi