Swamp Thing est un drama fantastique adapté des comics du même nom, créé par Gary Dauberman (Ça, La Nonne…) et Mark Verheiden (Ash vs Evil Dead, Falling Skies, Battlestar Galactica…), et diffusé sur DC Universe. Abby Arcane, chercheuse au CDC, revient dans son swamp natal alors qu’un virus étrange fait son apparition. Il a la particularité de changer les humains en arbuste enragé. C’est cocasse. Sur le chemin, elle va rencontrer Alec Holland, qui fait aussi des recherches de son côté. Et lui a remarqué qu’un agent mutagène se développait dans le marais, servant d’engrais méga puissant. Qui est à l’origine du sérum ? Qui est la créature du marais ? Le chien va t-il mourir comme à chaque fois ?
Au cast on retrouve Crystal Reed (Teen Wolf) dans le rôle d’Abby, Andy Bean (Power) en tant qu’Alec, Virginia Madsen (Designated Survivaor) et Will Patton (The Good Wife) sont Maria et Avery Sunderland, à la tête de la plus grosse entreprise du coin, et qui pourraient avoir à faire quelque chose dans cette histoire.
Alors que Doom Patrol était déjà une très bonne surprise provenant de DC Universe, Swamp Thing suit le même chemin.
Alors que la première est très méta et comique, Swamp Thing est très sombre et reprend certains codes de l’horreur. Et pas n’importe quel genre de l’horreur, celui des monstres pas beaux, mais faits avec soin. Je ne connait pas la répartition entre effets spéciaux numériques et physiques, mais il faut avouer que la scène où la végétation prend vie au milieu d’un cadavre est digne d’un film de Carpenter. C’est burlesque et horrifiant à la fois. Pour le reste, on sent que l’équipe maîtrise son sujet, et qu’ils ont le budget adéquate. C’était aussi ce qui m’avait surpris avec Doom Patrol : la qualité des effets spéciaux. Clairement DC mise beaucoup là-dessus pour lancer sa plateforme de streaming, et c’est réussi.
La série réussi à rendre Swamp Thing, que je trouve hyper kitsch dans les comics, en un monstre crédible et effrayant. Grâce déjà aux effets spéciaux comme je l’ai écris, mais aussi grâce à la réalisation. Jusqu’à la fin de l’épisode, on ne voit pas de monstre. Juste ses « racines ». Il est à la fois partout et invisible. Un peu comme The Mist (l’original, pas la série daubée).
Ma seule réserve sur Swamp Thing est le choix de Crystal Reed dans le rôle principal. Je ne dénigre pas ses talents, mais j’ai l’impression de voir une adolescente fragile à la tête d’une équipe médicale à la pointe. Elle manque de crédibilité à mon sens.
En tout cas, un grand soin est apporté à la réalisation et à l’image. La série est tournée en cinémascope (et ça rend très bien pour du paysage de type marais) et on sent que l’équipe à la barre vient du cinéma d’horreur. La série ne fait pas peur, tout est dans l’ambiance et la suggestion.
Et le chien est toujours en vie.
[Pilot] Swamp Thing : tu ne regarderas plus ta fougère de la même façon