Teenage Euthanasia est une comédie animée créée par Alyson Levy (The Shivering Truth), Alissa Nutting (Made For Love), et Scott Adsit (Mary Shelley’s Frankenhole), et diffusée sur Adult Swim. On y suit Trophy, ancienne strip-teaseuse sortie de sa situation en se mariant avec un vieux riche. Après le décès de ce dernier, elle se retrouva dans le plus grand désespoir et mourut à son tour… Avant de revenir d’entre les morts lors de son embaumement dans le salon funéraire de sa famille.
Désormais elle vie avec sa famille au salon funéraire, alors que la vie (ou la mort) lui donne une seconde chance pour élever sa fille, Euthanasia.
Au cast voix on retrouve Maria Bamford dans le rôle de Trophy, Jo Firestone incarne Euthanasia, Bebe Neuwirth est Baba la grand-mère, et Tim Robinson est Uncle Pete.
C’est assez étrange de se plonger dans le premier épisode de Teenage Euthanasia. En effet, l’histoire se déroule dans une convention (style Comic Con) sur le thème des pompes funèbres. Baba va donc représenter l’entreprise familiale et concourir pour le meilleur liquide d’embaumement où elle se retrouvera face à Sophie, ancienne meilleure amie de Trophy, devenue son ennemie jurée. Et nous sommes plongés directement dans ce scénario, sans autre introduction. Le seul élément qui nous présente le thème de la série (à savoir l’origin story de Trophy), c’est le générique.
Et ce générique est très bien ! Il possède la grande qualité d’avoir une chanson originale qui raconte l’histoire de Trophy, sur des images qui présentent succinctement sa vie avant la mort. Et c’est tout, on n’y reviendra plus. Cela fait un effet bizarre, car nous n’avons pas l’habitude de ce genre de présentation de personnage, où l’introduction de l’univers se fait dans le générique et pas dans la série elle-même. J’ai même vérifié à plusieurs reprises si je n’avais pas loupé un épisode où si la série n’était pas en fait l’adaptation d’autre chose. Mais non, ça commence juste comme ça.
Après, pour ce qui est de la narration de l’épisode, cela reste assez classique avec un schéma de vengeance contre sa friennemy. Côté humour, c’est très spécial, comme très souvent avec les créations d’Adult Swim. Il y a tout de même de très bonnes idées, comme les cafards qui sortent de l’entre-jambes de Trophy et qui sont dressés à ses ordres. Teenage Euthanasia n’est pas une série où on va ouvertement se fendre la poire. Il n’y a pas de jeux de mots, de situations causasses, mais plutôt des moments déroutants, caustiques, et étranges.
Le cast voix comporte pas mal de noms connus qui font une belle performance, mais cela reste difficile à juger tellement l’ambiance est étrange dans cette série.
Enfin, je terminerai sur l’animation, que personnellement je trouve assez vilaine, mais comme on le sait, Adult Swim met souvent la qualité de l’animation de côté pour se concentrer sur le reste. Au moins, visuellement, cela ne ressemble à rien de ce qu’on a l’habitude de voir. Cela ressemble plus à ce qu’on pourrait retrouver dans de la BD de fanzines.
Teenage Eutanasia est donc une série animée assez déroutante au départ, mais elle possède cette touche d’originalité qui peut attiser la curiosité. Certes elle s’adressera à un public assez restreint, sensible à ce genre, mais peut se faire une belle place dans la grille de la chaîne.
[Pilot] Teenage Euthanasia : la mort dans l’âme