Watchmen, l’adaptation du comics du même nom, est créé par Damon Lindelof (Lost, The Leftovers) et diffusé sur HBO, et OCS en France. Je ne vais pas vous résumer le matériau de base, au risque de faire un roman, mais uniquement l’histoire de ce pilot. Nous sommes dans une Amérique alternative où la police joue le rôle de Vigilentis, œuvrant masquée sous l’excuse de peurs de représailles. Etre policier doit être tenu au secret. Un groupe de suprécistes blancs, sous le nom de Seventh Cavalry, revient sur le devant de la scène en partageant une vidéo. La police se met donc à la recherche de Rorschach, leur leader masqué.
Who watches the Watchmen ?
The Watchmen est dans mon top culte de bibliothèque alors j’attendais la série au tournant. Et comme le titre le dit : mais quelle putain de plaisir !
Il est très difficile d’adapter cette oeuvre à notre époque. Le comics a commencé en 1986, il était déjà très politique mais très référencé pour son temps. Les costumes reflétaient un temps plus pop visuellement, à l’opposé de l’esthétique sombre qui est plus présente de nos jours. Et puis la narration était aussi compliquée : le temps est une vague notion, la chronologie compliquée à exprimer à l’écran.
Et pourtant, malgré toutes ses difficultés, Watchmen est pour l’instant une sacrée réussite. Lindelof a su prendre l’essence du comics, tout ce qu’il exprimait et dénonçait, en intégrant l’histoire moderne du monde qui nous entoure. Il a créé ses propres personnages, en disséminant des clins d’œils pour les puristes.
On y traite beaucoup de racisme, de politique totalitaire, de guerre civile, d’intégration… Mais, sans trop en révéler (et puis de toute façon si vous avez lu le comics, vous savez) la série va se poser la question du manichéisme. Qui est dans le camp des gentils ? Qui est dans le camp des méchants ? Est ce qu’il y a vraiment deux camps ?
Au niveau esthétique, nous sommes beaucoup moins dans le côté pulp qu’on avait connu dans l’adaptation en film, réalisé par Zack Snyder. C’est plus sombre mais cela reste assez pop, notamment dans le choix des costumes. Il y a aussi beaucoup d’éléments très inspirés du comics, remis au goût du jour, comme l’aéronef de la police par exemple.
Du côté du cast, dans ce premier épisode c’est surtout Regina King et Don Johnson qui ressortent. Ils sont fabuleux.
Pour ceux qui hésiteraient encore à se lancer, allez y, il n’y a même pas besoin de connaître le comics pour comprendre l’histoire ! Et c’est beaucoup plus abordable que Legion !
[Pilot] Watchmen : sah, quel plaisir !