Rush Hour est une adaptation du célèbre film du même nom, sorti en 1998, avec Jackie Chan et Chris Tucker. Dans ce pilot, des vilains chinois ont volé des statues alors qu’elles étaient transportées jusqu’à Los Angeles. Pour résoudre l’affaire, Lee, un détective de Hong Kong est envoyé à Los Angeles. Cette affaire lui tient à cœur puisque sa sœur devait sécuriser le convoi et s’est retrouvée dans l’embuscade. Il fera équipe sur place avec Carter. C’est pour lui une punition adressée par sa patronne qui n’en peut plus de toutes ces frasques.
Ce pilot est caca boudin, voyons dès maintenant pourquoi je n’ai pas aimé.
Tout d’abord, qu’est ce qui a fait que nous avons adoré Rush Hour, le film, à sa sortie ? Nous étions à la fin des 90’s, la mode était aux comédies ensoleillées, avec des personnages hauts en couleurs, un humour punchy et un peu beauf parfois. Nous avions deux acteurs géniaux qui savaient à la fois être drôles, être en contradiction, se battre dans des scènes impressionnantes et tant qu’à faire, résoudre quelques enquêtes. On aimait la comédie légère liée au film d’action.
C’est ce que nous propose la série : de la comédie et de l’action. Sauf qu’elle n’a pas quitté les 90’s et qu’elle souhaite s’inscrire exactement dans les traces du films. C’est bien là le problème, il n’y a eu aucune évolution entre les deux. Et pendant ce temps là, nous, on a grandit.
Deuxième problème, Jon Foo et Jutin Hires font de bien pâles copies de leurs prédécesseurs. Et, forcément, quand on arrive avec une adaptation d’un film, le spectateur a quelques attentes. Les acteurs ne sont pas mauvais, mais ils ne sortent pas non plus du lot. Ils n’ont pas ce petit charme ou ce talent inné pour devenir les acteurs les plus populaires d’une génération.
Et puis c’est stéréotypé, c’est cliché. Là non plus, on a pas quitté le passé. D’un côté nous avons le flic noir qui est ami/membre de la famille avec des bandits de bas étages. Il joue le mec fun mais en fait des caisses. C’est un électron libre qui devient le cauchemar de ses supérieurs. De l’autre côté nous avons le policier chinois, rigoureux, qui rechigne à couvrir son partenaire quand il est à la limite de la légalité. Mais il est finalement très loyal et sera un ami brave.
Pour ce qui est de l’humour : on prend les mêmes et on recommence. Prenez tous les gags de comédie de buddy cops et insérez-les dans cette pâle adaptation. Tout est déjà vu. On souri face à l’effort mais sans plus. C’est comme quand on vous raconte 5 fois la même blague : vous riez la première fois, mais, au bout de la cinquième, vous pleurez de désespoir.
Nous aurions pu avoir une série qui tienne la route s’ils avaient accepté de s’éloigner du produit original et s’ils avaient eu un meilleur casting. On aurait aussi pu imaginer une comédie qui parodierait les films du genre, et qui ne se prendrait pas au sérieux. Mais à la place nous avons ça, et je ne vous conseille vraiment pas de le voir.
Rush Hour : brûlez tous les rushes !