Dans The Girlfriend Experience, diffusé sur Starz et sur OCS MAX en France, on suivra Christine, une jeune étudiante en droit qui vient de décrocher un stage dans un cabinet prestigieux. Mais là-bas, on la traite comme de la merde et… bah c’est un stage quoi. Une de ses amies, aussi étudiante en droit, va lui montrer les rouages de son autre métier : escort girl. Dans ce pilot, Christine va alors commencer à être attirée par la situation, et surtout par l’argent qu’elle peut générer. Va t-elle, elle aussi, devenir escort ? Spoiler alert : oui, sinon on aurait fait tout ça pour rien.
Quelle belle surprise que cette série ! Voyons tout de suite ce qu’elle a d’attirant.
Si vous lisez le pitch, vous vous dites sûrement que nous entrons dans un univers graveleux, rempli de sexe, d’argent et de vieux dégoûtants. Ce n’est absolument pas le parti pris par The Girlfriend Experience. Cela touche à deux choses : la manière de traiter le scénario et la manière de traiter l’image.
On commence avec le scénario. Justement, ici il n’est pas question de traiter un univers de prostituées vulgaires, qui enchaînent les clients comme on ferait à l’usine. Ici, finalement, le sexe passe vraiment en arrière plan. Ce n’est pas ça que les clients recherchent en premier. Ils veulent surtout de la compagnie, quelqu’un à qui se confier, avec qui sortir et boire des verres. D’ailleurs, dans ce pilot, il n’y a qu’une scène d’amour, et ce n’est pas en tant qu’escort. La question n’est pas de dénoncer un métier qui peut paraître scandaleux pour certains. Ici on s’attache à des personnages, qui ont une vie bien rangée, calme, BCBG aux yeux de tous, mais qui ont besoin d’argent pour vivre. Elles ont trouvé un moyen d’en gagner facilement, et sans se dégrader. Voilà ce qu’on nous montre : des femmes dignes, maîtresses de leur corps et de leur esprit, qui veulent simplement réussir leur vie.
Passons maintenant à l’image, qui est tout juste magnifique. C’est un univers poétique, ou les couleurs sont pastels et douces. C’est vraiment le mot qui décrit le mieux l’image : doux. On a l’impression d’entrer dans un cocon, on est confortable, c’est un peu brumeux comme si on venait de se réveiller. A certains moments j’ai l’impression de voir du Mr. Robot. On retrouve un peu les mêmes intentions dans le cadrage, ce rythme calme parfois, et cette mélancolie qui s’en dégage.
La seule chose qui m’a dérangée (je ne devrais pas dire dérangée, mais plutôt surprise) c’est que les épisodes ne durent que petite trentaine de minutes. Et à la fin du premier, je suis un peu restée sur ma faim. Mais je pense que c’est mieux de rester un peu sur sa faim que d’être gavé. Et au moins, c’était bien la preuve que je voulais en voir plus.
Et d’ailleurs, OCS m’a permise de regarder les 4 premiers épisodes. D’abord, je les remercie, et ensuite je vais faire ce que je ne fais pas d’habitude : vous pouvez continuer, la suite est tout aussi fantastique.
The Girlfriend Experience : totalement séduite