The Night Manager suivra Jonathan Pine (Tom Hiddleston), veilleur de nuit dans un grand hôtel au Caire. Le peuple est dans la rue, c’est la révolution comme on l’a connue dans l’actualité récente. Dans son hôtel, Jonathan va voir arriver Sophie Alekan (jouée par Aure Atika figurez-vous), très très proche de la famille Hamid, la famille la plus détestée d’Egypte. Elle a mis la main sur des documents top secrets qui dévoilent une commande d’un chargement astronomiques d’armes. Elle confie les documents au veilleur de nuit. Voyant les documents, il décide de les confier à un proche dans les autorités. Sauf que voilà, il va y avoir une fuite, et la donzelle va être en danger. L’ennemi ici est Roper, joué par Hugh Laurie, qui devant les foules clame amener la paix dans le monde, mais est responsable de la commande d’armes, et veut s’attaquer aux civils qui manifestent. Jonathan va alors être pris dans la course et espionner Rope pour empêcher la perte massive de civils.
Voilà pour le résumé, il manque beaucoup d’aspects de l’histoire mais je ne veux pas spoiler, car cela vaut vraiment le coup de regarder cet épisode en ne dévoilant pas grand chose. Oui, vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé, et pas seulement car il y a Tom Hiddleston dans le rôle principal. Non, je pense vraiment qu’on est face à une très bonne série. Pourquoi ? C’est parti !
Déjà nous sommes face à une histoire riche, complexe, mais facilement abordable. On voit que le scénario a pris une route, que tout est réfléchi à l’avance et que l’aventure ne fait que commencer. Si le constat de base est peu original et fait référence à beaucoup de films d’espionnage, l’utilisation qui en est faite est originale et bien pensée. En effet, il est malin d’avoir mis un Night Manager au centre de l’intrigue. C’est le personnage au-dessus de tout soupçon et qui, pourtant, a facilement accès a des informations puisque ses clients n’ont apparemment aucune raison de se méfier de lui. Et puis qui irait se méfier d’une telle bouille d’ange ? Bon j’arrête avec le fangirlisme. Mot que nous devons ajouter dans le dico.
L’image est très cinématographique. C’est putain de beau. Oui, tellement beau que je suis obligée d’être grossière. Nous sommes dans plusieurs paysages : le Caire, l’Autriche (je crois, je sais plus exactement) et Londres. Trois lieux, trois univers, trois ambiances très différentes. Le tout est mis en scène et en lumière avec goût et précision. Et puis bazar (voyez je fais un effort) les plans d’ensemble sur le paysage, on dirait du National Geographic !
Pas grand chose à dire des acteurs : Tom Hiddleston en gentil, Hugh Laurie en méchant, c’est forcément bon. D’ailleurs ils ont gardé ce petit côté cynique et humour noir qu’avait Laurie dans House et je pense que ça sied parfaitement au personnage qui est vraiment détestable quand il est dans un cadre privé.
Le seul reproche que j’aurais à faire à la série, c’est qu’à un moment, sans rien dévoiler, on tombe dans le pathos de façon très lourde. Je comprends qu’ils aient fait ça pour donner une raison à Pine de continuer à jouer l’agent double, mais j’ai trouvé ça un peu niais, facile et grossièrement amené. M’enfin bon, on va pas chipoter sur ce petit détail.
Je finirai en expliquant le pourquoi de ce titre. The Night Manager m’a vraiment fait pensé à James Bond à certains moments. Certes on est face à un scénario qui se réfère à un film d’espionnage dans un milieu rempli de luxe, de cocktails à la cuillère et de jolies James Bond Girls. Mais c’est aussi par le traitement de l’image où j’ai vraiment sentis ce même univers. Voyez cette capture que je vous met dans la neige, vous mettez Daniel Craig à la place et hop, vous êtes dans James Bond, non ?
The Night Manager est vraiment une bonne série à mon goût. Et pour une série anglaise, c’est vraiment pas mou, ni lent. Certes, l’épisode dure quasiment une heure, mais on ne les voit vraiment pas passer. Foncez voir cette petite merveille !
The Night Manager : le James Bond de la télévision