[Pilot] The Twilight Zone : plus the toilettes zone

The Twilight Zone est le revival de la meilleure série de science-fiction, au sens le plus noble du terme, de tous les temps. Cette nouvelle mouture nous vient de Jordan Peele et est diffusée sur CBS All Access. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de la série (shame on you), il s’agit d’une série anthologique où chaque épisode nous fait poser les bonnes questions sur le monde qui nous entoure, en exacerbant le problème à coup de science-fiction, de paranormal, et de surnaturel.

Dans ce premier épisode du revival, nous suivons Samir Wassan (Kumail Nanjiani, Silicon Valley), un humoriste raté qui tente de faire ses preuves dans un comedy club. Il va rencontrer J.C. Wheeler (Tracy Morgan, 30 Rock), une légende du stand-up qui va lui donner des conseils, et en même temps lui « jeter un sort ». A chaque fois que Samir va faire des blagues sur une personne, le public va se pisser dessus de rire, mais la personne en question va disparaître comme si elle n’avait jamais existé. Samir va alors se lancer dans un « death note » afin de faire d’une pierre deux coups : devenir un humoriste de talent tout en faisant disparaître les personnes dont il veut se débarrasser.

C’était vraiment une torture de regarder ce premier épisode.

Déjà, pour se revendiquer de prendre le relais de The Twilight Zone, il faut des balls, mais surtout il faut un talent immense. Raté.

Ce revival n’arrive pas à la cheville de l’original en terme de réalisation, de narration, mais surtout en terme de sujet et de son traitement. Dans ce premier épisode, la morale est que pour atteindre des sommets, il faut être conscient de devoir sacrifier toutes les personnes qui sont sur la route. Mais cette morale est déclamée de manière si maladroite que ce qui en ressort c’est : les humoristes chient sur le monde afin de faire l’exégèse de leur propre vie de merde. Sympa pour les copains.

Là où The Twilight Zone père savait décrier des problèmes de société où des frayeurs de l’époque (salut la guerre nucléaire !), The Twilight Zone fils a plutôt l’air de vouloir s’adresser à une élite, tout en reniant le petit peuple.

Jordan Peele fait aussi des apparitions en début et en fin d’épisode, tout comme le faisait Rod Sterling à la belle époque. Si l’apparition de ce bon vieux Sterling servait surtout à installer une ambiance, à mettre en condition le spectateur dans un esprit chair de poule en début d’épisode, et à faire une ouverture réflexive à la fin, Peele sert surtout à se montrer lui-même et à expliquer ce qu’il a essayé de faire parce qu’il n’est pas foutu de faire un épisode qui parle tout seul.

Bref, on ne touche pas aux classiques s’il-vous-plaît !

elodierhum

Tortionnaire en chef. J'ai attaché les autres contributeurs du site dans ma cave. Pendant ce temps là, je me nourris de comics et de beaucoup, mais alors beaucoup (trop ?) de séries. Sinon je fais vachement bien les crêpes.

1 Comment

  • Vous osez dire que vous êtes un fin connaisseur de cette série iconique et vous ne savez même pas orthographier correctement le nom de son créateur. Alors avant de s’exprimer sur un sujet aussi épineux que The Twilight Zone, et de vous proclamer puriste en chef, vous apprendrez que, qu’importe la version, The Twilight Zone ne peut être jugée que sur un seul épisode. Cela serait comme juger la série entière Black Mirror sur uniquement un épisode qui vous a déplu personnellement car vous n’en avez pas saisi la morale.

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