Victoria est une mini-série en 8 épisodes, actuellement diffusée sur ITV. La série retrace l’arrivée de la Reine Victoria au pouvoir, alors qu’elle n’avait que 18 ans. Certes, elle est très jeune, mais elle n’a pas sa langue dans sa poche et a un caractère bien trempé. Caractère qui lui vaudra quelques ennuis et quelques scandales. Nous y voyons aussi les machinations et les petits secrets des autres nobles qui composent la cours. Au casting on retrouve Jenna Coleman (Dr Who) dans le rôle de Victoria, Rufus Sewell (Prison Break) dans le rôle de Lord Melbourne, le conseiller le plus proche de la Reine, Tom Hugues (Silk) en Prince Albert, Catherine Flemming (Le Sang des Templiers) en Duchesse de Kent, la mère de Victoria… et bien d’autres.
Mon premier sentiment quand j’ai lancé le visionnage de Victoria, c’était « boaf encore une série historique en costume qui va traîner en longueur et qui va raconter les coucheries de tout le monde. » J’avais tord.
Commençons par ce qui saute aux yeux : c’est très beau. La photographie est juste impressionnante. Faut dire que les décors s’y prêtent particulièrement. Je rappelle que Victoria c’est principalement le Palais de Kensington et Buckingham Palace, donc déjà le lieu est pas dégueu. L’image est pleines de couleurs vives qui donnent une impression de richesse, sans être trop chargé. La lumière y est utilisée comme dans un tableau, soulignant les personnages nobles (de titre mais surtout de cœur), et reléguant les vilains dans l’ombre. Le seul point négatif ce sont les vues en images de synthèses qui ont sans doute manqué un peu de budget.
Ensuite le scénario. J’avoue que le début est un peu lourd. Il y a beaucoup de dialogues très longs, et énormément de personnages à présenter. Mais ils sont bien présentés, on arrive très facilement à retenir les principaux protagonistes et leur fonction. Et, point positif, la série ne s’embête pas avec une introduction trop longue en présentant l’histoire entière de la lignée. Le Roi est mort, vive le Roi, Victoria devient Reine. Bam c’est dans la boîte. On rentre tout de suite dans le vif du sujet.
Le casting est fantastique. Comme vous l’avez vu dans l’introduction, il y a beaucoup de noms connus. Jenna Coleman est à la fois attachante avec sa petite bouille jeune et innocente. Mais elle sait aussi faire preuve de caractère et se transformer en lionne quand il s’agit de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Pareil pour Rufus Sewell, qui grâce à son histoire très touchante et à ses yeux de chiens battus arrive à nous émouvoir. Mais dans le même temps, on retrouve aussi un personnage plus calculateur dont on ne sait pas trop si les intentions envers Victoria sont si louables. Enfin, Catherine Flemming dans le rôle de la maman, accompagnée de Paul Rhys qui incarne Sir John Conroy, ancien très proche du Roi, qui n’aime pas du tout Victoria et veut installer un régent à sa place. Le couple joue très bien les pourris, un peu à la Liaisons Dangereuses (celui de Stephen Frears). On aime les détester.
Historiquement parlant, le scénario a l’air de bien suivre les vrais événements, sans trop romancer les faits. D’ailleurs, vu la vie de Victoria, je ne suis pas sûre qu’il soit vraiment nécessaire de romancer tellement elle est déjà rocambolesque.
Regarder Victoria, c’est vraiment comme regarder un très bon film historique en plusieurs parties. C’est beau, c’est bien fait, c’est très bien joué, les costumes sont formidables. Les détails sont soignés (jusqu’à reprendre la vraie coiffure de la Reine Victoria). Certes, le début du pilot est un peu indigeste, mais il faut se forcer un peu et le dessert passera tout seul.
Victoria : une cour teintée de perfection