Haters Back Off, nouveau né malformé de Netflix, nous vient de Miranda Sings, célèbre Youtubeuse. Son personnage est persuadé d’être bourré de talent, et veut donc faire entendre sa voix au monde entier en ouvrant sa chaîne Youtube. Elle est encouragée par son oncle, looser invétéré mais qui croit dur comme fer en sa nièce, sa mère qui ne comprend rien de ce qui se passe, et un pauvre bougre qui se fait friendzonner sévère. Face à eux, la sœur de Miranda, qui en a marre de cette famille de cinglés.
On est concrètement face à une série faite pour les fans de la youtubeuse, et uniquement ceux-là. Personnellement, j’avais déjà été jeter un coup d’œil à sa chaîne quand la série a été annoncée, et je n’avais vraiment pas accroché à cet humour.
Miranda est insupportable. Et cette série peut se résumer à ça. Elle chante mal, elle est une caricature d’une caricature, elle est con comme une bûche et on a juste envie de lui faire bouffer une pierre pour qu’elle ferme sa gueule. Et tous les personnages, sauf sa sœur, suivent le même schéma dans une moindre mesure. C’est vraiment crispant à regarder.
Et du coup c’est pas drôle. Certains ont rapproché la série de Napoléon Dynamite. Je comprends bien le lien avec les personnages looser qui croient être les rois du monde, en marge de la société, avec des looks improbables. Mais Napoléon Dynamique portait un regard finalement assez tendre et bienveillant sur ses personnages. Le film permettait une lecture satirique de l’Amérique sans avoir besoin de créer des monstres. Ici, la série ne sert pas vraiment le propos qu’elle est supposée défendre. Elle aurait été intéressante si elle dénonçait les trolls et les haters en démontrant le mal que cela fait dans la vie réelle. Mais ici, on est forcé de devenir un troll tellement les personnages sont détestables.
Et pourtant, à la fin du premier épisode, on sent une pointe d’espoir grâce au personnage de la sœur. Elle amène de l’humanité et de la crédibilité. Malheureusement ça ne dure pas longtemps. On peut aussi accorder à la série qu’elle ne manque pas d’énergie. Tellement qu’elle nous épuise.
Bref, si vous n’étiez déjà pas fan de l’univers de Miranda Sings, fuyez tant qu’il en est encore temps !
Merci pour le conseil, je crois que je vais éviter la série du coup. 🙂
Alors, je ne connais pas du tout la YouTubeuse. Donc j’ai regardé le pilote sans a priori. Ce qui m’a surement aidé à mieux mieux le message d’origine sur… la tolérance.
Oui, c’est très spécial, oui les persos sont complètement barrés, voire même irritants parfois. Mais le deuxième épisode, puis le troisième permettent de mieux mettre en relief ce message de tolérance. C’est pas parce qu’on est bizarre qu’on est moins intéressant que les gens normaux. On ne sait trop si cette Miranda souffre d’une maladie mentale, voire une forme d’autisme même. Petit à petit, au fil des épisodes, les persos prennent du relief, la mère est touchante, bizarrement hyper naive et totalement désarmée face à sa fille hystérique, l’oncle est ridiculement irrésistible (le flashback sur le concours de majorettes hommes !), le pasteur black et ses méthodes de dragues hilarantes, et la sœur, le personnage le plus normal, qui tente maladroitement de faire en sorte que personne ne souffre dans ce gros bordel,
Bref, l’humour fait mouche et franchement, c’est plutôt une bonne série qu’il faut prendre pour ce qu’elle est : un truc barré avec des acteurs juste très très doués pour le coup 🙂 Bref, je crois que tu as pris le pilote trop au premier degré. Le titre ‘aux chiottes les haters’ est un prétexte je pense 🙂
Perso, je classe cette série dans la même veine que Don’t Trust the B—- in Apartment 23 et Unbreakable Kimmy Schmidt.