[Pilot] I Feel Bad (watching this crap)

Hier soir, NBC diffusait les deux premiers épisodes de sa nouvelle sitcom I Feel Bad. Racontant la vie d’une mère de famille en apparence parfaite qui ne se sent finalement pas si bien que ça quand elle comprend qu’elle vieillit et qu’elle est loin d’être parfaite, la série est pour moi un fail monumental. Loin des Desperate Housewives, cette série tentait grosso modo de nous vendre une comédie sur la « charge mentale », surtout qu’Emet, l’héroïne, travaille en parallèle…

C’est totalement raté, et je n’ai même pas eu envie de lancer le deuxième épisode. Avec son rythme effréné qui enchaîne les gags à tout va, la série tente (et réussit parfois, quand même !) d’être drôle, mais le plus souvent, ça tombe à plat avec des blagues très prévisibles. Pire, les vingt premières minutes enchaînent les clichés à tout va : Emet bosse avec une bande de nerds dans une start-up, et on a droit à un cliché toutes les trois secondes – du look au dialogue, des blagues au « développement » des personnages. Et puis, elle est censée être leur collègue, voire leur boss on ne sait pas bien, mais leur demande cash s’ils coucheraient encore avec elle, ce qui nous offre une scène de deux minutes où ils finissent par la comparer à une pizza (un peu de pizza, c’est toujours mieux que pas de pizza du tout)… Aha mais qu’est-ce qu’on s’amuse dans cette série !

Ca tente désespérément d’être drôle, mais ça tombe à côté trois fois sur quatre, finissant par être finalement gênant en n’arrivant pas à instaurer son humour. Du côté de l’intrigue, le premier épisode voit Emet avoir peur de ressembler à sa mère et tout faire pour agir différemment avec sa propre fille qui commence la danse à l’école. Inutile de dire que 1) Emet fait finalement tout comme sa mère (toujours omniprésente dans leur vie), mais en un tout petit peu différent histoire de garder l’amour de sa fille et 2) Lily, la fille, est dans une école qui lui apprend à danser comme Beyonce, et avec des garçons s’il le faut. Vous inquiétez pas, tout est bien qui finit bien, ça va sans dire.

Bref, tout est dans l’excès en permanence, et c’est dommage parce que l’idée de base (et même l’intrigue familiale de base) est intéressante et aurait pu être bien traitée. Côté casting, il y a pourtant des acteurs qui ne sont pas si mauvais, avec Sarayu Blue (No Tomorrow) et Paul Adelstein (Prison Break, Private Practice, Scandal, etc.) dans les rôles principaux, et des plus petits rôles très bien tenus par des acteurs comme Johnny Pemberton (Superstore). Madhur Jaffrey (EastEnders) dans le rôle de la grand-mère s’en tire aussi très bien.

N’empêche que 20 minutes plus tard, j’étais surtout soulagé que ça se termine, parce que la voix-off était devenue presque plus insupportable que tous les clichés qui s’enchaînaient sur les nerds et le sexisme. On sent bien en plus que côté direction, on leur dit d’en faire des caisses, surtout Sarayu Blue, et ça finit par neutraliser le possible potentiel comique ou le peu d’intérêt que la sitcom se proposait d’apporter dans un horizon surchargé par les séries. Bref, passez votre chemin, il y a fort à parier que la série ne survive de toute façon pas à sa saison 1.

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